Audits et enquêtes financières : «Personne ne sera à l’abri», prévient Eddy Minang
Ayant conduit jeudi une délégation du corps judiciaire au palais présidentiel, le procureur général près la Cour d’appel de Libreville rapporte avoir reçu instructions du chef de l’État de ne consentir aucune tolérance dans le cadre des audits et enquêtes dont il a ordonné l’ouverture dans toutes les régies financières.

Eddy Minang, procureur général près la Cour d’appel de Libreville, le 23 octobre 2025. © Com. présidentielle
En présence des ministres de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense nationale, Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu, jeudi 23 octobre 2025, une délégation du corps judiciaire conduite par Alex Euv Moutsiangou et Eddy Minang. «Les échanges ont porté sur le renforcement de la discipline, de l’intégrité et de la transparence au sein de l’administration publique», rapporte la Communication présidentielle, indiquant que le chef de l’État, réaffirmant sa détermination à lutter contre la corruption, a ordonné l’ouverture d’audits et d’enquêtes dans toutes les régies financières. La veille, Bruno Obiang Mve, procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, en avait déjà fait l’annonce.
Alors qu’une partie de l’opinion doute que ces opérations atteignent véritablement leurs cibles et que les coupables soient emprisonnés, le procureur général près la Cour d’appel de Libreville rapporte avoir reçu instructions du président du Conseil supérieur de la magistrature de veiller au respect du principe de «tolérance zéro». «Il a précisé que personne ne sera à l’abri», a assuré le magistrat à la presse. Et d’ajouter : «Au cours de cette importante réunion, le chef de l’État a donné des instructions pour qu’il n’y ait plus, dans ce pays, l’impunité […] partout où est géré l’argent public.»
Les juges financier et pénal appelés à la synergie
Pour Eddy Minang, l’objectif d’Oligui Nguema, en lançant ces audits et ces enquêtes, est clair : «avoir une 5e République propre où ne va plus régner ni impunité ni corruption, dans le souci de rassurer les investisseurs». Aussi, le président de la République a-t-il «appelé à une mobilisation générale pour enrayer ces fléaux qui gangrènent nos administrations publiques».
«Le chef de l’État a donné des instructions fermes et demandé une collaboration efficace entre les différents services, à savoir le parquet et les services qui s’occupent des enquêtes. Le juge financier et le juge pénal vont travailler de concert pour pouvoir sanctionner si possible tous ceux qui auront utilisé à d’autres fins l’argent du contribuable», a informé Eddy Minang au sortir de la rencontre.

















1 Commentaire
Commencez déja par juger et condamner tous les gens que vous avez enlevés comma à La Poste, CNAMGS ou ailleurs….