Menacé d’exclusion de l’Initiative pour la Transparence des industries extractives (EITI), le Gabon qui vient d’éditer le rapport 2009-2010, ne s’astreint pourtant pas à l’entièreté des exigences de l’ITIE. La section gabonaise de «Publiez ce que vous Payez» (Publish What You Pay) s’en plaint à travers un communiqué daté du 4 octobre.
A la faveur d’une conférence de presse sans propos liminaire, le 27 septembre 2012, le Premier ministre gabonais s’est livré au feu nourri des journalistes sur les thèmes de la régularisation des fonctionnaires, de la vie chère, de la rentrée des classes et du logement. Si on en a appris sur le premier, les questions de la presse n’ont pas permis à Ndong Sima de sortir des lieux communs sur les autres thèmes.
Portant sur la gestion et le contrôle fiscal des ressources naturelles, notamment les forêts, les mines et le pétrole, un séminaire international se tient à Libreville du 25 au 27 septembre. Il doit déboucher sur l’élaboration d’un tableau régional de détermination du ratio recettes/production pour une collecte plus efficace des recettes fiscales et parafiscale dans la sous-région d’Afrique centrale. Joël Ogouma, patron de la Direction générale des impôts (DGI) du Gabon, brosse les contours de ces assises.
Le ministère de l’Intérieur qui avait enjoint les organisateurs du meeting donné par l’Union des forces du changement (UFC), de ne pas y accorder la parole aux leaders de l’Union nationale, interdite, n’a pas manqué de réagir, avec promptitude, au non respect de sa consigne. Les partis politiques organisateurs risquent la suspension ou la dissolution. Sauf l’UNPR de Me Mayila.
L’opposition gabonaise réunie au sein de l’Union des forces du changement (UFC) a tenu son premier meeting, ce samedi 22 septembre 2012, au carrefour Rio, un quartier populaire du 3e arrondissement de Libreville. L’exigence d’une conférence nationale a été réitérée, Zacharie Myboto allant jusqu’à donner un délai fixé au mois d’octobre.
Alors qu’on croyait que le pouvoir avait fermé à jamais les portes du dialogue avec l’opposition, le Conseil des ministres a annoncé, le 20 septembre, la mise en place prochaine du Conseil national de la démocratie, «cadre institutionnellement approprié et prévu pour le débat politique et pour la démocratie».
En antinomie avec la déclaration du président Ali Bongo le 12 septembre devant le congrès du Parlement, la dernière livraison du mensuel Croissance +, édité par Anicet Bongo, est littéralement un pavé dans la mare. Le frère du président de la République dénonce le mutisme coupable et l’égoïsme des acteurs politiques, les dissensions au sein du PDG et de la majorité. Il défend Raymond Ndong Sima et appelle à une concertation nationale.
La privatisation de l’hôtel Méridien Ré-Ndama au bénéfice de Wali Hotel Resorts, succursale de BGFIBank, suscite une série d’interrogations qui amène à penser qu’il s’agit d’une nouvelle entourloupette favorisant le dépouillement du patrimoine l’État, au bénéfice de quelques privés.
À 80 ans, le sénateur René Radembino Coniquet, par ailleurs ex-président du Sénat, fait figure de sage dans le Landerneau politique national. Interrogé par Gabonreview au sujet de la conférence nationale souveraine, il indique souhaiter la décrispation du climat sociopolitique, le dialogue entre les forces politiques du pays, la réhabilitation de l’Union nationale, mais se refuse à une conférence nationale souveraine qui devrait être légalement codifiée de son point de vue.
Rose Allogo-Mengara, maire de la 4e ville du Gabon, Oyem, a développé, le 31 août dernier, une argumentation historique et politique qui réfute la nécessité d’une deuxième conférence nationale au Gabon. Elle propose plutôt l’organisation d’un audit national pouvant déboucher sur une plateforme de réconciliation.