À 80 ans, le sénateur René Radembino Coniquet, par ailleurs ex-président du Sénat, fait figure de sage dans le landerneau politique national. Interrogé par Gabonreview au sujet de la conférence nationale souveraine, il indique souhaiter la décrispation du climat sociopolitique, le dialogue entre les forces politiques du pays, la réhabilitation de l’Union nationale, mais se refuse à une conférence nationale souveraine qui devrait être légalement codifiée de son point de vue.  
René Radembino Coniquet, sénateur et par ailleurs ex-président du Sénat - © François Ndjimbi/Gabonreview.com
Si vous deviez vous présenter aux jeunes générations, quel bref curriculum pourriez-vous décliner ?
Un curriculum vitae serait trop long. Je dirais que je m’appelle René Radembino Coniquet. Je suis né le 26 juin 1932 à Libreville, d’une mère Mpongwè, décédée, et d’un père Français, également décédé, qui ne m’a pas reconnu. Ce qui veut dire que je n’ai jamais été autre chose que Gabonais. J’ai exercé plusieurs fonctions. J’ai fait l’École des cadres supérieurs vers les années 50 et j’ai été à l’École nationale de la France d’Outre-mer (Enfom, aujourd’hui Institut des hautes études d’Outre-mer) autour de 1958, j’en suis sorti avec le Brevet d’administrateur civil. Puis est arrivé 1960, et de là, nous avons participé à la création du pays. Mais avant j’avais déjà travaillé dans l’administration, au niveau cadre moyen, à la Direction locale de la Police, m’occupant des problèmes d’immigration. Étant administrateur civil, j’ai assisté aux élections de l’Assemblée nationale, du président Léon Mba.
J’ai occupé des fonctions de directeur adjoint aux Finances, de préfet adjoint du Haut-Ogooué, de préfet de la Ngounié. Je suis arrivé à la Présidence de la République, sous le président Léon Mba, à la fin de l’année 1963. J’ai alors servi comme conseiller chargé des Affaires  Africaines et Malgaches et en même temps comme Secrétaire général du conseil des ministres. En 1966 j’ai été nommé secrétaire général du gouvernement, toujours sous Léon Mba. En 1968, sous Omar Bongo, j’ai été nommé secrétaire général de la Présidence. Je suis d’abord entré au gouvernement en 1973 comme ministre d’État puis je suis revenu à la présidence de la République où j’ai été tour à tour Conseiller du président de la République et secrétaire général de la Présidence. Je suis resté à la Présidence jusqu’à ma retraite en 1994. J’ai été sollicité, en 1997, dans le cadre politique et j’ai été élu sénateur. Ce que je suis depuis lors et, pendant trois ans, j’ai été président du Sénat. Maintenant, je n’ai plus d’objectifs ou d’ambitions personnelles  puisque je suis en train d’abandonner la politique active. Je ne la ferais certainement plus dans les années qui viennent.
Quel bilan succinct ou quelle appréciation avez-vous des trois premières années du Gabon post Omar Bongo, donc des trois premières années d’Ali Bongo ?
Je ne saurais faire un bilan, puisque je ne suis pas dans cette activité. Sans doute voulez-vous que je vous donne mon appréciation de la situation actuelle du Gabon, notamment politique. Dans ce cas, effectivement, la situation politique est tendue et je peux vous dire pourquoi : d’abord parce que l’élection du président Ali Bongo a été contestée. Apparemment ce n’était pas très clair. Mais, il a été investi par les institutions de la République. Il y a plus de trois ans déjà qu’il est là. Donc, si des gens continuent à dire qu’il est illégitime, on doit noter qu’il est là. C’est dangereux pour le pays de penser ainsi parce que l’institution existe et il détient tous les pouvoirs. On doit donc pouvoir la reconnaitre d’autant plus qu’il y a eu de vrais coups d’État militaires en Afrique ; le cas du Togo par exemple qui s’est pérennisé et qui commande ce pays, à partir d’un coup d’État originel. Dans le cas du Gabon il n’y a pas eu un coup d’État militaire. On dit coup d’État électoral parce qu’on pense qu’il y a eu fraude. Ce que je ne peux pas affirmer puisque je n’étais qu’électeur. Mais, pour la paix, puisque le président Ali Bongo est là depuis trois ans et puisque tout le monde prêche la paix, on ne doit pas continuer à la contester. Et pour qu’il y ait la paix, il faudrait qu’il y ait un dialogue entre le pouvoir et tous les acteurs politiques. Je suis pour le dialogue.
Mais cette situation tendue s’est aggravée à la suite de la déclaration d’André Mba Obame disant qu’il est le président élu (pour moi ce n’est pas grave, puisqu’il ne peut pas modifier les institutions) et, immédiatement, le pouvoir a dissout un grand parti comme l’Union nationale. Voilà la deuxième cause de la tension : la dissolution de l’UN. Et vous savez que lorsqu’un parti de cette importance est interdit, vu qu’on ne va pas en tuer les hommes, ceux-ci vont aller dans la clandestinité. Et si la lutte antiapartheid d’Afrique du Sud a pu triompher, c’est parce que le pouvoir blanc avait dissout le parti de Nelson Mandela et l’ANC a continué à travailler dans la clandestinité. Donc, on ne peut pas supprimer la volonté d’un groupe d’hommes qui vit librement. Ce groupe d’homme va continuer à travailler pour l’aboutissement de sa volonté. Dans cette situation, comment vouloir un dialogue ? Je pense personnellement que si on veut un dialogue, il faut préalablement que le gouvernement laisse l’UN fonctionner comme un parti officiellement reconnu et que l’UN reconnaisse le pouvoir en place.
Mais le véritable travail qu’il y a à faire, si j’étais opposant, c’est de faire en sorte que le système électoral soit bien élaboré, qu’il y ait très peu de possibilités de frauder. La fraude ne pouvant être à 100% éradiquée, même dans les grands pays. Il s’agit donc de faire en sorte qu’il y ait un système bien réglementé. Ici au Gabon, il n’y aucune loi, aucun décret concernant le comptage des votes. En résumé, il faut décrisper l’atmosphère : que l’UN soit réhabilité, que l’UN reconnaisse le pouvoir qui a déjà dépassé la moitié du mandat. C’est cela le dialogue.
Que pensez-vous concrètement de cette idée de conférence nationale souveraine ?
Pour moi, la conférence nationale souveraine est un coup d’État. Pour organiser une conférence nationale souveraine, il faut une loi. Parce qu’il y sera pris des décisions, à l’instar de ce qu’ils disent : «dissolution du parlement». Mais il n’y a qu’une loi qui peut le faire, même pas un décret. Même la conférence nationale de 1990 qui n’était pas souveraine et était arrivée dans un autre contexte, a été l’objet d’un décret.
Mais, il faut qu’on décrispe d’abord l’atmosphère et à partir de ce moment on pourra instaurer un dialogue où chacun amènera ce qu’il voudra et le gouvernement devra alors quand même admettre les positions acceptables de l’opposition, pour qu’il y ait la paix. Mais tant que le gouvernement n’acceptera pas ou trainera le pas, on n’aura pas la paix. La paix ce n’est pas seulement l’absence de guerre, c’est aussi le fait que dans un pays les gens ne se regardent pas, ne se parlent pas et qu’un jour, on ne sait jamais même si on est un pays de paix, ça peut éclater. On ne sait pas d’où ça peut venir. Ça peut venir d’une tierce personne ou d’un État tiers.
Quand vous dites qu’il faut décrisper l’atmosphère, comment y parvenir, par quel processus ?
Je vous l’ai dit : il faut que le pouvoir réinstalle l’UN comme parti officiel. Parce qu’à mon avis, sa dissolution n’a pas de fondements pouvant la justifier. Parce que ce parti n’a rien fait, il n’a fait que prêter son siège ; le candidat qui a prêté serment est un candidat indépendant. D’un autre côté, une fois reconstitué, il faut que l’UN reconnaisse le pouvoir en place. On ne va pas continuer à vivre comme ça. Vous savez que si la politique ne va pas l’économie ne peut pas marcher et inversement. Omar Bongo l’avait bien compris lorsqu’il disait «faites-moi de la bonne économie, je vous ferais de la bonne politique». Donc, l’économie, la politique, la paix, la sécurité dans le pays sont importants pour régler aussi bien les problèmes économiques que les problèmes sociaux.
Je ne suis pas pour une conférence nationale souveraine parce que cela ne se justifie pas, à mon avis. Je persiste qu’il faut décrisper l’atmosphère en remettant l’UN en fonction et il faut que ce parti reconnaisse le pouvoir. Il faut que le dialogue s’ouvre pour mettre en place un système électoral qui puisse permettre la transparence. Ce parti d’opposition pourra également apporter des idées pour la bonne gouvernance, mais il faut qu’il y ait le dialogue. Pas un dialogue de sourds mais un échange dans lequel quand une idée est bonne elle doit être retenue, même quand on est au pouvoir, et vice-versa pour ce qui est de l’opposition : quand le pouvoir a une idée allant dans le sens de l’intérêt général, elle doit l’accepter aussi.
J’aimerais vous rappeler qu’en 1993-94 lorsque Paul Mba Abessole avait contesté l’élection d’Omar Bongo, c’était pire que maintenant. L’opposition avait constitué un gouvernement nommé Haut conseil de la République (HCR) qui est allé jusqu’à nommer des préfets. Mais Omar Bongo avait su décrisper l’atmosphère en appelant au dialogue. Il y a donc eu les Accords de Paris. Comme la conférence nationale de 1990, ils n’étaient pas souverains puisqu’il n’y a pas eu de loi à cet effet. Et finalement les choses se sont arrangées. Omar Bongo a accepté certaines revendications du groupe qui contestait et finalement ils se sont mis d’accord et le pays a continué à avancer. Par rapport à ce qui s’est passé au début de l’année 1994 après l’élection de décembre 1993, on ne peut pas comprendre pourquoi l’UN a été supprimé. Par rapport à ce qui s’est passé en 1994, l’UN n’a rien fait. Il ne faut pas avoir peur de le dire.
Pour ce qui est de la direction du dialogue, c’est l’exécutif qui doit prendre l’initiative, inviter les autres au débat selon un ordre du jour. On n’a pas besoin de réunir tous les Gabonais. Parce la conférence nationale souveraine, c’est difficile à réaliser. C’est irréalisable, puisqu’il n’y aura jamais de loi votée pour l’organiser. Personne n’en a fait la proposition à ce jour. Personne n’indique, sur la base d’une proposition de loi, comment cela va se passer. On en parle seulement. Donc c’est le dialogue qu’on veut, on est tous pour le dialogue et on peut dialoguer sans cela ne soit pour mettre à plat les institutions. Le dialogue peut permettre de corriger les manquements. On pourra par exemple décider de refaire la dernière élection législative, si on estime qu’elle n’était pas bonne. Et justement pour les questions électorales, il faut bien associer tous ceux qui y participent. Parce que si c’est seulement le pouvoir qui impose sa manière de voir, il y aura toujours des problèmes. Voilà mon point de vue. Il n’y est pas question de conférence nationale souveraine. Je suis pour que les gens se rencontrent et que le pays puisse avancer.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Le citoyen libre dit :

    Voila une verite que le pouvoir doit accepte comme solution pour resoudre le probleme. Il faut reabiliter l’UN et liberer les medias a l’opposition.

  2. zizou dit :

    merci Mr CONIQUET
    Voila une analyse instructive que le gabon a besoin
    Mr les PDGISTES ces une bonne leçon de morale pour un ex president du SENAT qui reconnais certaines perte de vitesse de la part du pouvoir

  3. Gabao.kool dit :

    Avis ou méssage codé, en fait RRC connait des sinuosités politiques pour avoir été aux affaires depuis des longues dates.
    Dans le  » salmonnisme « , il pointe du doigt à Ali Bongo d’être le chef d’orchestre de la chienlit dans laquelle le pays est plongé. En usant de l’euphémisme du langage et de la synecdoque généralisante « Ali Bongo doit rétablir l’UN et L’UN doit reconnaître Ali Bongo » RRC fait non seulement l’exposition de l’illégitimité de Ali Bongo, de son amateurisme qui dégage de prime à bord une connotation négative, entre autre, spontanéité de décisions mal négociées, la brutalité, l’arrogance…mais aussi recommande son départ pour la paix du pays, car ce dernier en serait en place et lieu qui ne font pas son accointance.
    Raison pour laquelle, dans un contexte
    référentiel, RRC s’oblige de livrer son curriculum et oppose immédiatement Ali Bongo à L. MBA et OBO respectivement dans leurs exécutions. MBA
    et OBO étant fleurissants et matures en esprit, OBO surtout a su contourner les débordements du peuple en 93-94 contrairement à Ali Bongo qui tire le diable par la queue en du fait de sa forfaiture de 2009 qui fait de lui l’énnemi N1 des Gabonais. Donc pour éviter les bains de sang Ali Bongo est dans l’obligation d’accepter la CNS pour le GRAND INTERÊT DU GABON.

  4. sama dit :

    Voilà encore l’un despillards du gabon quon érige en moralisateur

    • Petit-Connard Ogandaga dit :

      Un peu de respect pour nos vieux, mon cher. Ce monsieur n’a certainement pas sollicité cette interview. Je crois que c’est Gabonreview qui est allé le chercher. Il ne s’érige donc en rien, surtout pas en moralisateur, comme tu le penses péjorativement.
      Donc pour vous, le Gabon devrait commencer avec Ali. Avant cela, ce pays n’a pas fonctionné? Il n’avait pas de fonctionnaires honnêtes, consciencieux et patriotes? Il ne faut pas penser que dès que quelqu’un a eu des hautes responsabilités, il a pillé le pays. Va donc voir la villa qu’occupe ce monsieur à Owendo et tu comprendras qu’il y en a qui se sont contentés de ce qui leur était officiellement payé.
       Pitié pour toi, si tu crois que le Gabon est à 100% un pays de voleurs, alors suicide-toi, parce que tu es de la nation des voleurs. Il n’y a rien d’exempt, sauf toi.
      Un peu de respect pour les grands, que diable!

    • Martin Modou dit :

      Un peu de respect même si vous n’êtes pas d’accord. Respect de nos pères, de nos grand-pères. Merci.

  5. SAGESSE dit :

    Je crois que CONIQUET est vraiment Sage : Franc Parlé, côté UN et côté Pouvoir!!!
    Mais le problèmes du Gabon, ce n’est pas seulement la dissolution de l’UN mais c’est surtout une crise de gouvernance sur le plan économique, démocratique et institutionnelle avec une concentration de tous les pouvoirs dans seul camps quoi règne comme dans un royaume.
    Comme a dit Tortue, une conférence, un dialogue, appelé ça comme on veut mais il faut définir clairement l’objectif et surtout les parties en discussion puissent se reconnaitre au préalable !!!
    La reconnaissance de l’autre est importante même s’il a été mal élu mais c’est lui qui est là donc il faut le reconnaitre comme le chef actuel.
    Et de son côté, à lui de reconnaître qu’il est arrivé par la force et a fait reculer le pays sur le plan démocratique depuis qu’il est là même s’il a la volonté de mieux travailler.
    il faut donc aller à cette concertation pour revoir le cadre institutionnel pour que plus jamais ça demain, plus jamais ce qui arrivé à la présidentielle de 2009 et aux législatives de 2011.
    A ce moment là, le développement et le bien être du peuple vont suivre puisse que le climat des affaires et la croissance passent par la paix qui est conditionné par un Etat de Droit à la fois juste, équitable et démocratique avec des institutions fortes, réellement indépendante et stables.
    A+

  6. scha dit :

    en voilà un qui a le mérite de reconnaître que rien ne justifiait la dissolution de l’UN! il reconnait donc que cette décision prise par le ministre de l’intérieur est complètement arbitraire! il faut par ailleurs noter qu’il reconnait qu’il y a bel et bien crise eu Gabon et que les différentes forces vives de la nation doivent se retrouver pour un dialogue, mais pour celà, il faudrait que le pouvoir en place tende la main à l’opposition, l’idée de conférence nationale étant réfutée par lui en raison des procédures que celle-ci requiert! mais dans le fond, il rejoint l’idée qui revient à dire qu’il faut établir un dialogue en vue de décrisper le climat délétère qui règne actuellement! d’autre part, je suis parfaitement d’accord avec lui lorsqu’il dit qu’il faut que l’UN reconnaisse le pouvoir en place! Ali en est à la moitié près de son mandat et contester sa légitimité(même si cela peut être fondé) ne changera rien, car il ne renoncera pas au pouvoir alors que son mandat est en cours!alors, l’opposition aurait intérêt à accepter cela et le pouvoir de son côté doit réinstaurer l’UN car le fait de l’avoir dissolu n’empêche en rien à ses partisans de continuer à agir et le cas de l’Anc évoqué par monsieur Coniquet est bien parlant à cet égard! monsieur Coniquet me surprend agréablement, assurément c’est un homme de bon sens et de sagesse!!! peu de partisans du PDG auraient le courage de s’exprimer ainsi!!!

  7. ni lire ni écrire dit :

    Très sage : Que l’UN reconnaisse le gouvernement et il sera un parti politique comme les autres. Que le gouvernment sera alors obligé de reconnaitre. C’est la Constitution.
    Nous sommes dans un Etat de droit. Il serait temps d’arrêter de jouer aux hommes pressés de régler leurs comtpes personnels et de penser à l’intérêt du pays. Le Gabon a besoin d’une opposition forte et crédible pour servir de contre pouvoir et propose rune alternative

  8. moure tabe dit :

    Bravo Voici une contribution intelligente et courageuse qui mériterait d’être prise en considération pour le bien de tous.

  9. Comment Sortir de cette crise dit :

    PROPOSITION CHRONOGRAMME :
    Préalable 2012-2016: Ali Bongo reste au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat en 2016, mais créer des conditions d’expression d’un contre pouvoir au parlement avec des institutions crédibles pour l’échéance présidentielle de 2016.
    2012: Dissolution de l’Assemblée Nationale & Convocation d’un référendum pour modifier la constitution & le code Electoral
    2013 : Organisation Simultanée des Elections Locales, sénatoriales & Législatives de façon Libre & Transparente avec un fichier Biométrique Fiable.

  10. La Fille de la Veuve dit :

    Merci a http://www.gabonreview.com pour cette excellente interview. Il est souvent important, dans des périodes comme celle-ci de faire appelle a des personnalités dont le propos pourrait faire autorité.
    Monsieur Coniquet, qu’il n’est point besoin de présenter aux Gabonais est toujours membre du PDG et Sénateur. Ce n’est donc pas un retraité qui s’exprime, même s’il nous annonce son départ prochain. De même, sa fidélité à sa famille politique ne saurait être remise en cause.
    Dans cette interview, je voudrais relever deux déclarations qui ont toute leur importance.
    La première et non des moindres est que Monsieur Coniquet déclare ce qui suit :
    « Sans doute voulez-vous que je vous donne mon appréciation de la situation actuelle du Gabon, notamment politique. Dans ce cas, effectivement, la situation politique est tendue et je peux vous dire pourquoi : d’abord parce que l’élection du président Ali Bongo a été contestée. Apparemment ce n’était pas très clair. Mais, il a été investi par les institutions de la République. Il y a plus de trois ans déjà qu’il est là. Donc, si des gens continuent à dire qu’il est illégitime, on doit noter qu’il est là. »
    Le Président Coniquet ne dit a aucun moment qu’Ali Bongo a été élu. Il reconnait que l’élection a été contestait et pour lui « ce n’était pas très clair ». En disant « on doit noter qu’il est la », le Président Coniquet confirme bien qu’Ali Bongo est un Président établi et non un Président élu. Venant d’un haut responsable du PDG, la déclaration, alors qu’Ali Bongo est toujours en poste vaut son pesant d’or.
    La seconde déclaration qu’il faut noter est :
    « Voilà la deuxième cause de la tension : la dissolution de l’UN. Et vous savez que lorsqu’un parti de cette importance est interdit, vu qu’on ne va pas en tuer les hommes, ceux-ci vont aller dans la clandestinité. Et si la lutte antiapartheid d’Afrique du Sud a pu triompher, c’est parce que le pouvoir blanc avait dissout le parti de Nelson Mandela et l’ANC a continué à travailler dans la clandestinité. Donc, on ne peut pas supprimer la volonté d’un groupe d’hommes qui vit librement. Ce groupe d’homme va continuer à travailler pour l’aboutissement de sa volonté. »
    Naturellement, il ne lui est pas possible, dans la position qui est la sienne d’en appeler à la CNS. D’autant plus que de son point de vu et en bon légaliste qu’il est de par son parcours professionnel, celle-ci nécessiterait un vote du Parlement.
    Mais a y regarder de plus prêt, Coniquet montre le chemin pour aller a la CNS. Aux autres le trouver !

  11. Les vrais raisons de la conférence nationale souveraine dit :

    Coniquet, NZOUBA et Boukoubi refusent de comprendre les raisons de la mise en place d’une conférence nationale souveraine. En effet en 2007, Omar Bongo ondimba avait modifié abusivement la constitution de 1990 issue de l’ancienne conférence nationale. Le peuple gabonais tout entier veut désormais retrouver sa souveraineté en instaurant une véritable démocratie au GABON. Les politiques gabonais de tout bord veulent :
    une élection présidentielle à deux tours.
    Un mandat présidentiel de 5 ans.
    Une limitation du nombre de mandats présidentiel à 2 (pour éviter la présidence à vie).
    Réduire le train de vie des hommes politiques
    Assainir les collectes des redevances minieres et pétrolières pour booster le budget de la république
    Favoriser un développement harmonieux des 9 provinces du GABON
    Donner une égalité des chances à toutes les couches de la nation dans les nomminations du conseil des ministres (abandon des nomminations franc-maçonniques du moyennage)
    Poursuivre les voleurs des deniers publiques
    Interdire l’exercice de la franc-maçonnerie sur tout le territoire national afin d’éradiquer le phénomène recambolesque des crimes rituels apporté par les occidentaux pour piller l’afrique

  12. Le Fils de la Veuve dit :

    Quand on vous dit qu’Omar Bongo avait fait exprès de remplacer Coniquet par Rogombé parce qu’il savait qu’avec Coniquet comme président intérimaire, son plan visant à transformer le gabon en monarchie aurait eu du mal à se mettre en route…. En tout cas, bravo au vieu, qui reconnaît (1) qu’Ali n’a jamais été élu, (2) que l’UN ne devait pas être dissout, (3) que les raisons évoquées par Ndongou puis par Martin Akendengué sont fallacieuses, (4) que les élections sont pipées au Gabon, (5) que la réglementation sur les élections est incomplète, (6) que seule une Conférence nationale peut nous sortir de cette situation. Bien sûr, de par son positionnement de PDGIste, on ne va pas lui demander de parler de Conférence souveraine mais chacun a compris….. Boukoubi va-t-il rester muet à la suite de cette sortie d’un si haut dignitaire du PDG, ancien président du Sénat ?

  13. Obota dit :

    Cette intervention de M. Coniquet montre qu’il y’a encore des hommes et des femmes au Gabon. Ce monsieur n’a rien à perdre ou à gagner. Il dit ce qu’il pense.
    Le Gabon a encore des hommes et des femmes dignes, et ce ne sont pas des personnes qui s’agitent. Cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas d’opinion.
    Je ne suis pas du PDG, ni de l’UN. Mais, un peu de respect pour les uns et les autres, serait un bon début. Trop d’intérêts personnels!

  14. kevazingo garnett dit :

    Qui l’eut cru? un hierarque du PDG donnant un avis différent du chef du parti?! au temps d’omar jamais on a vu cela. Coniquet et Paul cmmencent sùrement à cmprendre pourquoi omar avait dis « Dieu ne ns a pas dnner le droit de faire du Gabon ce que ns smmes… »on se repend avant la mort pas après. félicitations les vieux!

  15. Ayong dit :

    Que BOUKOUBI s’inspire de la sagesse de CONIQUET pour éviter des noyades comme celle dont il a été victime hier sur « PDG TELEVISION »

  16. Maixent Boukoubi dit :

    Je suggère au vieux Coniquet de prendre la tête d’un groupe de sages gabonais, un genre de « Elders » nationaux pouvant no comprendre notamment Jean Marc Ekoh, Didjob Divungui Di Dinge, Emile Kassa Mapsi, François Owxono Nguéma, Léon Mabiame, Paulin Obame Nguéma, Augustin Boumah, Mamadou Diop, Jacques Adiéhénot, Etienne-Guy Mouvagha, Max Rémondo, Marcel Sandoungout, Paul Okoumba d’Okwatseghé…. Ce groupe de « Elders » nationaux aura pour mission de rencontrer Ali Bongo, Mba Obame, Myboto, Oyé Mba, Eyéghé Ndong, Mboransuo, Nzouba Ndama, Boukoubi, Ndaot Séraphin, Ogouliguendé, Mayila, Kombila Koumba, Marc Ona, Dieudonné Minlama, Fridolin Mvé Messa, Guy-Roger Aura Réténo, Paulette Oyane, Mgr Basile Mvé, Pasteur Francis Mbadinga, Mike Jocktane,…. pour voir avec eux les contours de l’organisation d’une conférence nationale souveraine

  17. Mangondo dit :

    CONIQUET,
    tu ne rien d’intéressant mange ton argent tranquille!
    tu demandes aux gens de respecter les institutions monarchiques en place.
    donc dans ce Gabon ya que vous!
    mais tu oublies que la conférence nationale souveraine va se tenir on n’a pas besoin de ton avis

  18. Eric Nguema Mba dit :

    D’accord, pour l’essentiel, avec le vieux Coniquet. je suis juste surpris par une chose: Coniquet qui semble être un homme attaché au droit nous reprend la théorie de Myboto, selon laquelle l’Un n’aurait fait que prêter son siège à la mascarade de prestation de serment d’AMO. C’est de la blague. d’abord parce quer si cette tentative de coup d’Etat civil avait réussi, l’UN n’aurait pas dit qu’ils connaissait pas AMO. Ensuite, en droit le complice d’une infraction est aussi responsable que l’auteur principal.
    Qu’il faille relégaliser l’UN pour décrisper le climat c’est une chose (et j’y suis favorable). Mais il ne faut pas nous faire croire que l’acte était légal.
    Il s’agiisait d’un acte révolutionnaire. Echec total et fuite au PNUD.
    La conférence nationale souveraine est aussi un projet révolutionnaire. Si l’heure de la révolution a sonné au Gabon, tant mieux. mais j’attend de voir. Pour l’instant, je ne vois rien venir, ni de Mouila ni d’ailleurs.
    Il faut que la classe politique se parle, pour le reste les vrais problèmes des Gabonais sont ailleurs et croire que ce sont de simples élections libres qui es règleront, c’est vraiment infantil. 20 ans d’élections libres et démocratiques n’ont pas apporté de développement au Mali mais Al Qaida et compahnie.
    Enfin, une question: pendant combien de temps encore tout un pays va-t-il être l’otage des « rêves de chacal » (comme dirait akendengué) des deux fils siamois d’OBO: ABO et AMO?

  19. Bouka Rabenkogo dit :

    Radembino Coniquet René dit simplement ceci en langage Bantou:
    Omar Bongo Ondimba est mort en fonction, Président de la République Gabonaise Chef de l’Etat. Les gabonais doivent comme cela se fait dans notre « Tradition Bantou » faire le Retrait de « Deuil National » d’Omar Bongo Ondimba, Président de la République Gabonaise Chef de l’Etat. Et « Organiser la Grande Palabre » traditionnelle Africaine Bantou Kamite. Ce retrait de deuil qui se fera selon notre tradition permettra de vider tous les contentieux post-mortels, faire le bilan d’étape et fixer le Cap du Millénaire ((Constituante)) pour notre Pays et l’Afrique.
    « La Palabre Africaine »
    Nous sommes « Le Berceau de l’Humanité, le Flambeau des Nations et la Lumière de Civilisation ». L’Afrique en général et le Gabon en particulier doivent guider pour ce « Nouveau Millénaire » toute l’Humanité qui sombre dans le chaos civilisationnel Occident/Orient.
    Une Aurore Nouvelle a annoncé le dimanche 17 août 2014, l’Eveil de la Nouvelle République et l’Indépendance Réelle du Gabon et de l’Afrique.
    « UNITÉ – CONCORDE – FRATERNITÉ »
    L’Adhésion au mouvement « ÇA DOIT SE FAIRE MAINTENANT » est libre.
    (Les plus Grandes Victoires sont Pacifiques).
    Large diffusion
    « Le Patriote »
    Contact : 07364378/05226928

  20. Bouka Rabenkogo dit :

    « La Palabre Africaine »
    (Le Dialogue)
    Radembino Coniquet René Secrétaire Général de la Présidence de la République pendant trente huit (38) ans dit simplement ceci en langage Bantou :
    Omar Bongo Ondimba est mort en fonction, Président de la République Gabonaise Chef de l’Etat. Les gabonais doivent comme cela se fait dans notre « Tradition Bantou », faire le Retrait de « Deuil National d’Omar Bongo Ondimba » et « Organiser la Grande Palabre Traditionnelle Africaine Bantou Kamite ». Ce retrait de deuil qui se fera selon notre tradition permettra de vider tous les contentieux post-mortels, faire le bilan d’étape, dialoguer, écouter (Disumba, Melane, Mbieri, Abandji, Elombo, Ibwouiri, Fouanganga, Djobi, Missoko, Sengedia, Ngondet, Miyoba, Ndeya, Tao tao, Mboumba yi yano, Gnembe, Ivanga, Okoukoue, Mouiri Djobi Lumbu, Djembe) et fixer le Cap du Millénaire ((Constituante)) pour notre Pays et l’Afrique.
    Quelle direction doit-on prendre tous (Gabonais)?
    Le Gabon est un « Pays de Paix » qui s’exclu totalement de la tradition et de la civilisation du chaos imposée par l’Occident et l’Orient depuis 1980 ans. Il s’agit d’enjeux géostratégiques du millénaire. L’Afrique est le continent du Millénaire. C’est une lourde responsabilité.
    A 14 ans du millénaire tous les gabonais doivent s’assoir autour d’une table pour faire un bilan d’étape et fixer le Cap. On ne peut plus gérer le Gabon et l’Afrique sous le prisme de l’occident et de l’orient. Le Gabon et l’Afrique doivent se construire en Gabonais et en Africain, comme le France qui se construit en français, la Chine en chinois, l’Angleterre en anglais etc…
    Une Aurore Nouvelle a annoncé le dimanche 17 août 2014, l’Eveil de la Nouvelle République et l’Indépendance Réelle du Gabon et de l’Afrique.
    Pour l’avenir de nos enfants et nos petits enfants.
    « UNITÉ – CONCORDE – FRATERNITÉ »
    Nous sommes « Le Berceau de l’Humanité, le Flambeau des Nations et la Lumière de Civilisation ». L’Afrique en général et le Gabon en particulier doivent guider pour ce « Nouveau Millénaire » toute l’Humanité qui sombre dans le chaos civilisationnel Occident/Orient.
    Cet acte Patriotique doit se faire dans l’Ordre et la Discipline.
    « Montrons l’Exemple ».
    « ÇA DOIT SE FAIRE MAINTENANT »
    Les plus Grandes Victoires sont Pacifiques)
    Large diffusion
    « Le Patriote »
    Contact : 07364378/05226928

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