Dans un audio abondamment partagé ces dernières heures sur les plateformes d’échange regroupant avocats et juristes gabonais, Me Jean Paul Moumbembé accuse ses confrères d’être des voleurs, et particulièrement ceux de l’ethnie fang qui, selon lui, bénéficieraient de la protection du bâtonnier, lui-même fang. Dans un post Facebook ce jeudi 17 mars, le tonitruant avocat a précisé sa pensée et dit avoir déposé plainte contre X pour atteinte à sa vie privée.

Me Jean Paul Moumbembé entend aller défendre à Port-Gentil son confrère (fang) Irénée Mezui Mba accusé d’abus de confiance. © D.R.

 

L’affaire liée à l’incarcération à la prison centrale de Port-Gentil de Me Irénée Mezui Mba accusé avec deux complices présumés d’avoir pris part à une escroquerie chiffrée à près de 700 millions de FCFA à la Sogara au nom des anciens employés de Sodexo, divise les hommes de loi. Si l’association des jeunes avocats du Gabon et le Barreau ont récemment crié à la violation du statut de leur confrère, un audio de Me Jean Paul Moumbembé abondamment partagé sur les forums a remis le feu aux poudres, d’autant plus que le tonitruant avocat émet de sérieux doutes sur l’innocence de celui qu’il entend tout de même défendre à la barre. Pire, il en fait un débat sur l’ethnie du prévenu.

«Pourquoi ça se passe seulement chez les fangs ? Pourquoi seulement les avocats fangs ? Pourquoi tous ces méfaits [sont-ils commis] seulement par les avocats fangs ?» s’interroge-t-il dans l’audio avant de répondre lui-même : «Parce que c’est un fang qui est bâtonnier. Et [il] les couvre», accuse-t-il, disant avoir plusieurs dossiers à l’encontre de ses confrères d’ethnie fang «qui font n’importe quoi». C’est peu de dire que les propos de Me Moumbembé ont suscité de la colère de plusieurs avocats, y compris ceux d’autres ethnies.

Un simple débat intellectuel

Dans un post sur Facebook jeudi, l’avocat qui a plusieurs fois eu maille à partir avec le Barreau, s’est défendu de tout propos tribaliste. «Il s’agissait de ma position intellectuelle sur la question du traitement égalitaire judiciaire des confrères qui ont ou non commis des fautes quelconques graves ou banales», se défend celui qui estime que la majorité des avocats de la nouvelle génération sont des «voleurs» dont il entend bien débarrasser la corporation.

«J’ai constaté que depuis l’époque du Bâtonnat de feu Me Pierre-Louis Agondjo-Okawé jusqu’à ce jour, toutes les fois que des Confrères fangs sont impliqués dans des affaires d’abus de confiance, ceux-ci sont jetés facilement en prison tandis que les autres d’origine autre que fang reçoivent un traitement judiciaire plus doux», explique-t-il donnant quelques exemples cas.

Une plainte contre X

Se disant outré et accusé injustement pour des propos sortis de leur contexte, Me Moumbembé entend laver son image pour, dit-il, ne pas se faire détester par ses confrères d’ethnie fang. «J’ai saisi le procureur de la République de Libreville entre les mains de qui j’ai déposé en bonne et due forme une plainte avec pièce compromettante à l’appui contre X pour atteinte à ma vie privée. J’en ai informé par lettres séparées le Bâtonnier en exercice, le Conseil de l’Ordre et mes confrères.»

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serges Makaya dit :

    Un voleur en chef pourri corrompu comme Le congolais moubembé, c’est l’hôpital qui se gausse de la charité

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