La gouvernance de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) sera désormais supervisée par le Centrafricain Yvon Sana Bangui, 49 ans. Choix du président Faustin Archange Touadéra, il a été nommé gouverneur de la Banque centrale de la Cemac, le 9 février, à l’issue d’une session extraordinaire, virtuelle, de la Conférence des chefs d’État et de gouvernements de l’organisation sous régionale. Il prend le relai du Tchadien Abbas Mahamat Tolli dont le mandat est arrivé à expiration, le 7 février dernier.

Yvon Sana Bangui, 49 ans, a été désigné gouverneur de la BEAC eu égard à la réforme de la gouvernance des institutions de la Cemac imposant une présidence tournante à la BEAC. © Montage GabonReview

 

Face à la sortie du directeur général du contrôle général de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le Camerounais Blaise Eugène Nsom, qui a fuité et s’est retrouvée sur les réseaux sociaux, une session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernements des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a eu lieu, en visioconférence, le 9 février. Au terme des travaux présidés par le président en exercice de la Cemac, le chef de l’État centrafricain, Faustin Archange Touadéra, son compatriote et poulain, Yvon Sana Bangui, 49 ans, a été désigné gouverneur de la BEAC.

Il y a que dans une note datant du 6 février, le directeur général du contrôle général de la BEAC avait saisi l’ensemble des services de l’institution bancaire pour faire constater la vacance du poste de gouverneur, dès le 7 février. Indiquant que Abbas Mahamat Tolli, en poste depuis le 6 février 2017, avait achevé son mandat, le Tchadien n’avait plus le quitus et l’habilitation à représenter son pays au sein de la gouvernance de la Banque. Les choses se sont donc accélérées et Yvon Sana Bangui, informaticien et économiste de formation, pur produit de la banque centrale, succède ainsi au tchadien Abbas Mahamat Tolli dont le mandat de 7 ans, non renouvelable, a officiellement expiré le 7 février.

Formé au Maroc et en France, titulaire entre autres d’un DESS en informatique et télécommunications, de deux masters en économie et gestion publique, le Centrafricain, qui occupait avant sa désignation, les fonctions de directeur des systèmes informatiques à la BEAC, accède à ce poste du fait de la réforme de la gouvernance des institutions de la Cemac imposant une présidence tournante à tous les postes clefs des institutions communautaires. Une réforme en cours depuis 2010 ayant déjà permis à la Guinée Équatoriale suivie du Tchad de diriger le gouvernorat de la BEAC.

Par ailleurs, les dirigeants de la Cemac ont décidé de soutenir la candidature d’Abbas Mahamat Tolli au poste de président de la Banque africaine de développement (BAD). Le mandat du président sortant, le Nigérian Akinwumi Adesina, touchant à sa fin, les prétendants se positionnent déjà en vue de prendre les rênes de cette institution stratégique dans un continent en pleine mutation.

 
GR
 

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