Deux semaines après la promesse d’une aide alimentaire du gouvernement pour les convaincre de rester chez eux, des milliers de Librevillois n’ont encore rien vu venir. Leur impatience donne lieu depuis quelques jours à des mouvements d’humeur dans la rue pour réclamer kits et bons alimentaires.

Des habitants d’Alibandeng fâchés d’attendre leurs bons et kits alimentaires depuis deux semaines. © D.R.

 

Après deux semaines de confinement du Grand Libreville, le bilan du gouvernement est plutôt mitigé, voire mauvais en ce qui concerne l’aide alimentaire promise aux populations pour les convaincre de rester chez elles. Plusieurs quartiers de la capitale et des communes voisines n’ont pas été visités jusque-là par les bénévoles de la Banque alimentaire chargés de leur apporter bons et kits alimentaires. L’impatience de ces «oubliés» s’est vite transformée en mouvement d’humeur dans les rues pour fustiger la lenteur des autorités en la matière.

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C’est notamment le cas à Awoungou, dans le 1er arrondissement de la commune d’Owendo, où ces trois derniers jours les habitants ont exprimé leur frustration dans la rue, au point que l’intervention des forces de l’ordre a été nécessaire pour les disperser à l’aide de bombes lacrymogènes. Une manifestation qui n’est pas sans rappeler celle d’Essassa où les populations ont érigé des barricades sur la Route nationale 1 pour protester contre la mauvaise organisation de l’opération de distribution des bons d’achat alimentaire.

Ce lundi 27 avril, ce sont les habitants d’Alibandeng, dans le 1er arrondissement de Libreville, qui ont exprimé leur ras-le-bol, après deux semaines de confinement sans aucune aide ou presque de l’État. Aux cris de «on a faim» lancés par des jeunes dont certains portaient des pancartes réclamant le passage des équipes de la Banque alimentaire, une riveraine en colère s’est plainte de ce que son quartier n’a pas encore été pris en compte par les bénévoles. Pourtant, assure-t-elle «ils ont commencé à distribuer les bons d’achat dans d’autres quartiers».

«Depuis, la population d’Alibandeng attend ses bons. Ils ne nous font pas signe. Aujourd’hui nous sommes sur la route parce qu’on veut nos bons. Si on doit faire à nouveau deux semaines de confinement, qu’allons-nous manger avec nos enfants dans nos maisons ? Nous sommes fatigués. Les membres du gouvernement ne sont pas sérieux, les personnes chargées de distribuer les bons d’achat font de la magouille. Trop c’est trop», accuse la dame, non sans inviter le président de la République à se pencher sur la situation.

Pris à partie par les manifestants, le chef du quartier à Alibandeng assure qu’il n’est pas associé à l’opération de distribution des bons et kits alimentaires en cours.

Dans son rapport rendu public dimanche 26 avril, la Banque alimentaire dont les activités ont été lancées 12 jours plus tôt indique que 195 825 personnes ont été impactées par l’opération de distribution des kits et bons alimentaires, pour une valeur monétaire de 1,04 milliard de francs CFA. Si le ministère des Solidarités nationales assure que ce montant correspond à 37 373 ménages servis à ce jour, il faut croire que les autorités sont encore loin du compte. L’objectif étant d’atteindre 60 000 ménages.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. […] commencent à se faire sentir à Libreville. C’est ce que souligne le site d’information GabonReview : « Après deux semaines de confinement du Grand Libreville, le bilan du gouvernement […]

  2. À la Une: la grande inquiétude… – Dekkbi.Com dit :

    […] commencent à se faire sentir à Libreville. C’est ce que souligne le site d’information GabonReview : « Après deux semaines de confinement du Grand Libreville, le bilan du gouvernement est plutôt […]

  3. FAVEUR dit :

    Dans l’Afrique, on sait que le gabonais est avard,il ne sait pas donné à autui,tu vas rendre visite à un gabonais, c’est toi qui lui donne, il vient te rendre visite c’est toi toujours qui lui donne, donc rien ne doit vous surprendre.il donne leurs kits et bon alimentaire qu’à leurs parents, et les quartiers qu’habitent leurs connaissances. Au moins on peut reprendre nos bricoles,qu’ils aillent au diable avec leurs kits et bon alimentaire

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