Au moins 27% des forêts tropicales non perturbées du bassin du Congo, présentes en 2020, disparaîtront d’ici à 2050 si le taux de déforestation et de dégradation des forêts se poursuit, prévient l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC) dans son dernier rapport sur l’état des forêts du bassin du Congo.

Au moins 27% des forêts tropicales non perturbées du bassin du Congo, présentes en 2020 disparaîtront d’ici à 2050 si le taux de déforestation et de dégradation des forêts se poursuit. © D.R.

 

Grâce à des recherches ayant permis de dresser l’état des forêts du bassin du Congo à travers une répartition des types de forêts et une évaluation selon leur affectation, les chercheurs ont pu relever que la perte de forêts intactes dans les pays d’Afrique centrale a progressé depuis 2000, atteignant un niveau record au cours des cinq dernières années et que d’ici à 2050, plus d’un quart disparaîtront, soit au moins 27% des forêts tropicales non perturbées du bassin du Congo, présentes en 2020 .

En effet, de 2020 à aujourd’hui, pas moins de 18 millions d’hectares de forêts ont disparu, selon l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale ( OFAC ). Selon le 7e rapport sur l’état des forêts du bassin du Congo publié depuis 2005, «il y a eu une augmentation significative du taux annuel de perturbation de la forêt tropicale entre 2015 et 2020, qui a dépassé 1,79 million d’hectares par an. Au cours de la décennie précédant 2015, le péage annuel s’élevait à 1,36 million d’hectares. Le rythme annuel des perturbations a augmenté dans tous les pays d’Afrique centrale depuis 2009».

Soucieux de préserver les écosystèmes riches en faune et en flore, ainsi que de fournir des avantages aux communautés riveraines des forêts, les gouvernements du bassin du Congo ont créé de nombreuses aires protégées au cours des deux dernières décennies. Malheureusement, selon les auteurs du rapport, sur l’état des forêts du Bassin du Congo, la faiblesse des ressources techniques et humaines, l’instabilité politique, le manque de financement et les conflits existants dans de nombreux pays de la sous-région ont contrecarré ces efforts.

Selon les résultats de l’étude, sur l’ensemble du bassin du Congo, 5% des aires protégées sont recouvertes de titres miniers, dont 65% sont occupés par des forêts intactes ou dégradées. La RDC et la République centrafricaine connaissent la dégradation des forêts et la déforestation les plus importantes liées au secteur minier. Outre l’exploitation minière artisanale, il convient de noter que 11,6% du territoire congolais (RDC) sont couverts par des titres miniers dont 35% sont forestiers.

Pour élaborer le rapport, la forêt a été cartographiée en termes de floristique, de physionomie et de stock de carbone. Les données d’inventaire de volume de gestion collectées par 105 concessions forestières à travers l’Afrique centrale, à l’exclusion des zones de haute altitude et d’excès d’eau du sol, pour la cartographie floristique ont également été prises en compte. Quelque 6 millions d’arbres de plus de 30 cm de diamètre et couvrant environ 90 000 hectares ont été analysés, ce qui a permis aux chercheurs de catégoriser trois gradients floristiques en fonction du climat, de la saisonnalité et des températures maximales ainsi que de l’activité humaine.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Belossi dit :

    Faux rien ne disparaîtra,nos arrières grand-parents utilisent cette pratique depuis des millénaires….Nos forets sont toujours la,arrêtez vos mensonges.

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