Les différends opposant le bâtonnier et le Conseil de l’ordre à douze (12) avocats ont été tranchés, le 19 juillet par le Conseil d’Etat. En effet, deux recours introduits auprès de cette juridiction administrative portant respectivement sur l’annulation de la prestation de serment de 32 postulants à la profession d’avocat et de l’élection de Me Lubin Ntoutoume comme bâtonnier ont été rejetés ou jugés irrecevables.

Me Lubin Ntoutoume à nouveau vainqueur dans le différend l’opposant à ses douze confrères de l’ordre des avocats du Gabon. © D.R.

 

Douze avocats ont porté devant le Conseil d’État une saisine visant le bureau du Conseil de l’ordre des avocats du Gabon et le bâtonnier, Me Lubin Ntoutoume. Ils accusaient ce dernier d’avoir commis des fraudes lors de l’assemblée générale élective du 6 janvier dernier, mais aussi, ils exigeaient l’annulation de la prestation de serment de 32 postulants à la profession d’avocat. Le Conseil d’État n’a pas accédé, le 19 juillet, à la requête du groupe dans lequel se trouvent notamment Me Gilbert Erangah, Jean-Pierre Taty, Akumbu M’oluna, Ichola Mano, Gisèle Eyué Békalé.

Tranchant cette affaire, la haute juridiction administrative a purement et simplement rejeté le recours introduit par les douze avocats, tandis que pour la deuxième affaire portant sur l’annulation de l’élection, elle a été jugée irrecevable.

S’agissant du premier cas, Maitres Gisèle Eyue, Taty et Akumbou s’étaient opposés à la prestation de serment des avocats stagiaires. Le groupe de Me Eyué dénonçait moult irrégularités constatées dans le choix des candidats parmi lesquelles l’absence présupposée de master, d’enquête de moralité et certains ne totalisant pas cinq années au barreau. Ils avaient été déboutés à la suite de leur requête. Le 29 décembre 2020, ces 32 jeunes ont prêté serment. Une victoire à mettre à l’actif du bâtonnier Lubin Ntoutoume.

Pour la deuxième affaire, Me Gilbert Erangah a en effet introduit un recours auprès du Conseil d’Etat pour qu’elle prononce l’invalidation de l’élection du bâtonnier actuel et l’annulation de celle des membres du Conseil de l’Ordre des avocats du Gabon. Il accusait son ancien adversaire d’avoir usé de «manœuvres» ayant rendu irrégulières les élections. Il citait notamment une «manipulation de la liste électorale», des chèques tirés du compte personnel du bâtonnier et qui auraient servi à payer les cotisations de 13 avocats. Là encore, victoire à M. Ntoutoume qui expliquait qu’en 30 ans de carrière, son leitmotiv a été d’être un «avocat intègre et honnête».

 
GR
 

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