Nouvellement promu à la tête de la gouvernance de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le gouverneur Yvon Sana Bangui a présidé, lundi 25 mars à Yaoundé, sa première session ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM). Si parmi les décisions prises figure la reconduction du taux d’intérêt des appels d’offres à 5% et du taux de facilité de prêt marginal à 6,75%, il reste également que l’inflation, dans la sous-région, affiche des tendances persistantes à 5,5%.

Le gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui, s’entretenant par visioconférence avec les journalistes des six pays de la Cemac, le 25 mars 2024. © D.R.

 

Le premier Comité de politique monétaire (CPM), de l’année 2024, de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) s’est tenue, le 25 mars, à Yaoundé. La réunion présidée par le nouveau gouverneur de la Banque centrale de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (BEAC), Yvon Sana Bangui, a permis de faire le point de l’évolution récente de la conjoncture économique et des perspectives macroéconomiques dans la sous-région et au niveau international. Ce qui a donné lieu à quelques décisions et recommandations impactant notamment la zone Cemac.

S’exprimant lors de la visioconférence ayant réuni les médias des six pays membre de la Cemac, à l’issue de ce CPM, le gouverneur a fait savoir qu’au plan régional, les perspectives économiques, monétaires et financières seraient marquées notamment par «une croissance économique de 3,6% en 2004, soutenue principalement par la bonne tenue des activités non-pétrolières (4,1% en 2024 contre 3,1% en 2023».

Il fait également noter qu’on enregistrera des tensions inflationnistes persistantes à 5,5% en 2024, une dégradation des indicateurs des finances publiques, avec notamment un solde budgétaire, hors dons, qui reviendrait de 0,0% du PIB en 2023 à -0,2% du PIB en 2024 et une contraction de l’excédent du compte courant, dons officiels compris, qui reculerait de 3,5% du PIB en 2023 à 1,5 %du PIB en 2023.

Au regard des évolutions économiques et financières marqués au niveau international, par de fortes incertitudes, et au niveau sous régional par des réalisations macroéconomiques plutôt favorables, une position extérieure confortable et une inflation globale encore élevée, malgré une inflation sous-jacente sur une tendance baissière depuis février 2023, le CPM de la BEAC a décidé de maintenir inchangés le taux d’intérêt des appels d’offres à 5% et le taux de facilité de prêt marginal à 6,75%. 

L’institut d’émission de la Cemac a également maintenu inchangé le taux de la facilité de dépôt qui reste à 0%, de même que le coefficient des réserves obligatoires des banques maintenu à 7% sur les exigibilités à vue et à 4,5% sur les exigibilités à terme.

Au plan international, le CPM note que selon les perspectives de l’économie mondiale publiées en janvier 2024 par le Fonds monétaire international (FMI), la croissance économique mondiale devrait se stabiliser à 3,1% en 2024 et 2025 comme en 2023. Parallèlement, les tensions inflationnistes mondiales devraient continuer à se relâcher, avec un taux d’inflation mondial qui reviendrait de 6,8% en 2023 à 5,8% en 2024, puis à 4,4% en 2025, «en rapport avec le resserrement des politiques monétaires et le recul des prix internationaux des produits de base».

 
GR
 

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