Nommé le 28 septembre dernier, le Conseiller spécial, porte-parole de la présidence de la Transition, Max Olivier Obame Ndong, a inauguré 48 heures plus tard le rituel de la communication publique. Partant du fait que «parler, c’est éclairer, expliquer ce que l’on fait», il a abordé les principales actions menées par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et singulièrement celles entreprises par son leader, Brice Clotaire Oligui Nguema. Le verbatim d’un exercice controversé sous Ali Bongo avec Ike Ngouoni et Jessye Ella Ekogha.

Le nouveau porte-parole de la présidence de la Transition, Max Olivier Obame Ndong, le 30 septembre 2023. © Com Présidentielle

 

La présidence de la République, version Transition, a inauguré le 30 septembre un nouveau cycle de conférences de presse visant à apporter des éclaircissements sur l’action de l’exécutif. Si l’exercice était déjà décrié avec Ike Ngouoni et Jessye Ella Ekogha du fait qu’il consistait littéralement en une revue des activités présidentielles déjà relayées et commentées par les médias, le nouveau Conseiller spécial, porte-parole de la présidence de la Transition, Max Olivier Obame Ndong a remis le couvert.

Dans son rôle de communicant officiel et nouvelle voix du palais Rénovation, Max Olivier Obame est revenu sur le fait que depuis le 30 août 2023, «le Gabon est dans une mutation fondamentale de ses valeurs, de ses institutions». Le porte-parole de la présidence de la Transition a évoqué «une aube nouvelle» qui s’ouvre à tous, «faite d’espoir et de perspectives heureuses».

«A l’écoute du peuple»

Alors que les Gabonais célèbrent le premier mois, jour pour jour, de l’avènement du CTRI, le porte-parole a rappelé que depuis le 30 août, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema s’est mis au service de ses compatriotes, en consultant les forces vives de la nation pour écouter et expliquer sa vision d’un nouveau Gabon.

Rappelant les premières actions menées par le CTRI, Max Olivier Obame a cité «la saisie auprès de certains citoyens d’importantes sommes d’argent dans leurs domiciles, soit plusieurs centaines de milliards de nos francs, la saisie de plusieurs centaines de véhicules cachés et détournés, la mise en place des institutions transitoires (Cour constitutionnelle, bureau du Sénat, de l’Assemblée nationale).

Le nouveau Conseiller spécial, porte-parole cite également la mise en place «dun gouvernement restreint (le plus restreint depuis la conférence nationale avec 27 ministres), un gouvernement de large ouverture qui intègre toutes les sensibilités (les membres de diaspora, la société civile, les forces de défense et de sécurité, des générations différentes et des personnes expérimentées) et la nomination d’un vice- président de la République».

Max Olivier Obame Ndong s’est de même appesanti sur les audiences qu’a eu le président de la Transition avec les forces vives de la Nation. Des chefs de partis politiques aux dignitaires de la République, en passant par les sages de la Nation, les confessions religieuses, la société civile, l’administration, les médias, les magistrats, les syndicats jusqu’aux anciens candidats à l’élection présidentielle d’août 2023, Brice Clotaire Oligui Nguema aura démontré sa volonté d’être à «l’écoute du peuple».

«Le général travaille avec dévouement à la restauration de l’image du Gabon…»

Et l’on notera d’ailleurs que de ses consultations, «des décisions importantes ont été prises, notamment dans le secteurs de l’éducation pour soutenir les parents d’élèves à l’aune de la rentrée des classes». Le président de la Transition a ainsi fait débloquer, avec effet immédiat, 1000 postes budgétaires pour les enseignants, a annoncé la gratuité des frais d’inscription dans les établissements publics et confessionnels et le rétablissement de la bourse dans le secondaire.

Le porte-parole n’a pas manqué de revenir sur les visites, à Libreville, du président Centrafricain, Faustin Archange Touadéra, émissaire de la Cemac, mais aussi de la Secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, ainsi que de l’émissaire du président de la République du Tchad. Ce, non sans aborder le déplacement du Premier ministre à New-York, mandaté le président de la Transition à l’Assemblée générale des Nations unies et au sommet du G77 +Chine à Cuba, avant même son premier voyage officiel à l’étranger, à Malabo auprès du doyen des chefs d’État de la Cemac, Téodoro Obiang Nguema Mbazogo.

«Comme vous pouvez le constater, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema travaille avec dévouement à la restauration de l’image du Gabon et des institutions de la République», a fait observer le porte-parole. Et le porte-parole de rassurer sur le fait que «sa gouvernance, participative, consiste à dialoguer avec l’ensemble des couches de la population afin d’avoir un diagnostic réel des problèmes auxquels ses concitoyens sont confrontés et dans quelle mesure adapter des réponses appropriées dans une logique d’ensemble ou sectorielle, à court, moyen et long terme».

 «Une administration inclusive, élargie qui intègre toutes compétences…»

Évoquant les nominations du dernier Conseil des ministres, le Conseiller spécial a indiqué : «ces mesures individuelles répondent à une situation d’urgence et il était impérieux de mettre le pays en situation de suivre». Ce d’autant plus que «depuis plusieurs années, a-t-il renchérit, les règles régissant certaines fonctions dans notre pays n’étaient plus respectées». «Ni respect des critères d’âge, des critères d’ancienneté. Des cadres ont accédé à des fonctions sans répondre à des normes précises à cause du copinage, du clientélisme, du favoritisme, du népotisme. Et notre administration, fondement de notre Etat, s’est affaissée et affaiblie», a-t-il dénoncé.

La porte-parole a donc voulu rassurer sur les intentions du nouvel homme fort de Libreville : «Le Président de la Transition, chef de l’Etat, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a donc pris des mesures qui tiennent compte de l’ouverture mais aussi de l’expérience. Parce qu’il a avant tout conscience qu’une administration, c’est un esprit, des services et une pratique».

Le nouvel exécutif veut donc «une administration inclusive, élargie qui intègre toutes compétences, tous les savoirs faire et les savoir être». D’où la révision d’un certain nombre de textes aussi bien au ministère des Comptes publics qu’au ministère de l’Économie afin «de permettre l’inclusion des compétences avérées de l’armée où existent des profils correspondant aux besoins, des personnes compétentes et qualifiées pouvant servir avec probité dans les directions générales de l’administration centrale».

Pour le porte-parole, «cette mesure ne répond qu’à un seul objectif : l’efficacité, le contrôle strict des procédures, la discipline budgétaire et surtout, un fonctionnement efficient de l’administration».

 
GR
 

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