La ville de Bitam a été en émoi le 5 mai dernier à la suite de la mort, par noyade, de deux enfants âgés de 4 et 5 ans. Accusée d’avoir commis cet acte odieux, la présumée coupable, une jeune gabonaise de 20 ans, continue de nier son implication dans cette affaire qui peine à trouver du sens.

Accusée de meurtre à Bitam, la présumée coupable continue de nier les faits. © D.R.

 

Rivale de la mère des deux enfants morts par noyade, la jeune dame qui vit sous le même toit que celle-ci s’est défendue dans L’Union du 15 mai. Dans une interview qui lui a été accordée avant qu’elle ne soit inculpée pour double meurtre et placée sous mandat de dépôt à la prison centrale d’Oyem, la jeune dame a indiqué qu’elle n’est pour rien dans ce drame.

«Devant me rendre à la rivière pour aller chercher des feuilles pour les soins de mon bébé malade, j’ai demandé à Alvin et Désiré, qui jouaient dans la cour, de rester à la maison. Mais ils ont refusé, puis ils m’ont suivi», a-t-elle raconté, ajoutant qu’ils avaient l’habitude de la suivre partout où elle allait.

Son récit des faits précise qu’après quelques minutes de marche, elle a emprunté un chemin parsemé d’embuches afin d’aller cueillir les feuilles dont elle avait besoin pour son remède. «Puisqu’on ne pouvait pas s’y rendre à trois, j’ai demandé à Alvin et Désiré de m’attendre à mi-chemin. A mon retour, je ne les ai plus trouvés là où je les avais laissés. En fait, ils s’étaient rendus à la rivière», a-t-elle raconté, et d’ajouter que «quand je suis allée sur les lieux, ils étaient effectivement là, mais sur un radeau, au milieu de la rivière».

Elle raconte avoir crié à l’aide, avoir demandé aux enfants de rester sur le radeau et d’avoir même plongé pour essayer de les rattraper. «J’ai plongé dans la rivière pour essayer de les rattraper, malheureusement, ils étaient déjà loin, à un endroit profond», a-t-elle précisé.

À ses dires, le plus grand a plongé provoquant un mouvement brusque qui a entrainé le radeau et son petit-frère. «Les deux enfants sont tombés dans l’eau devant moi, mais je ne pouvais rien faire vu que l’endroit était profond et dangereux. Je ne les ai jamais jetés dans l’eau», a-t-elle clamé.

A Bitam, il se raconte qu’elle aurait assouvi sa colère et sa vengeance contre sa «coépouse». Même si elle indique qu’il n’y avait pas de problèmes avec sa rivale, certains voisins ont récemment confié à l’Agence gabonaise de presse (AGP) que les tensions de foyer et la jalousie seraient la cause de ces présumés meurtres. Est-ce pour autant la vérité ? C’est à la justice de faire éclater la vérité.

 
GR
 

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