Notable de Bitam, Raphaël Ondo Ndong reproche à la mairie d’avoir fait retirer les affiches de Tony Ondo, actuellement en détention. Si l’oncle maternel du détenu a menacé de «porter cette affaire devant les instances appropriées», la mairie a précisé que  la gestion des panneaux publicitaires, sur lesquels étaient posées les affiches, ne lui incombe nullement.

Une affiche de Tony Ondo Mba à l’entrée de Bitam, retirée du panneau publicitaire. © D.R.

 

Posées sur certains panneaux publicitaires de la ville de Bitam, les images de Tony Ondo ont été retirées. Une décision mal vue par l’oncle maternel de Tony Ondo, actuellement en détention, qui s’en est ouvertement pris à la mairie de Bitam et son premier responsable, Jules Mbele Asseko.

«Tony Ondo Mba, bien que faisant l’objet de poursuites judiciaires, demeure jusqu’à preuve du contraire député de la commune de Bitam. Je m’en vais dénoncer les agissements de monsieur le maire de Bitam, qui a eu l’audace de faire enlever les affiches de cet élu des populations de la commune dont le soutien est sans faille», a affirmé Raphaël Ondo Ndong, dans un communiqué publié le 24 février.

Tony Ondo Mba a été arrêté en décembre 2019, dans le cadre de l’opération Scorpion. Le même mois, il a été incarcéré pour détournements de deniers publics, concussion, blanchiment des capitaux et malversation financière. Une arrestation facilitée par le fait qu’il n’a jamais siégé à l’Assemblée nationale. Il ne jouissait donc pas de l’immunité parlementaire, bien qu’il ait été élu sous la bannière de son parti, le Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV).

Visiblement, son oncle maternel ne voit pas les choses de cette façon, considérant que son neveu est toujours le député de Bitam. Raphaël Ondo Ndong a ainsi invité le maire de la commune à remettre les affiches de Tony Ondo Mba à leur place, en rappelant à Jules Mbele Asseko que ses prérogatives se limitent à la «gestion de la cité et non à saboter l’image d’un élu». Face à ce qu’il considère comme une «provocation», Raphaël Ondo Ndong s’est par ailleurs réservé le droit de «porter cette affaire devant les instances appropriées».

Pressé de rétablir la vérité, le maire de Bitam a vite fait de réagir à la sortie de Raphaël Ondo Ndong. «À toutes fins utiles, nous rappelons tout d’abord que la gestion de ces panneaux, propriété d’une société privée et localisée sur l’ensemble du territoire national, ne relève pas de notre municipalité. Cette entreprise privée procède depuis quelque temps, sur toute l’étendue du territoire national, au réaménagement et redéploiement de ses panneaux, au profit d’autres projets et d’autres clientèles. Cela n’incombe aucunement à la municipalité, pour peu que l’objet de l’affichage soit conforme à la Loi», a précisé Jules Mbele Asseko.

Pour le maire de Bitam, il ne fait aucun doute que «la communication de notre aîné et notable Raphaël Ndong Ondo est donc vraisemblablement orientée vers une adresse inappropriée et véritablement incompétente à ce sujet». Jules Mbele Asseko a ainsi invité «toutes les populations, notables, hommes, femmes, jeunes à toujours et davantage de concertation, de conciliation et d’objectivité, dans les actes qui concernent notre cité».

 

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3 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Les frères et soeurs FANGS du Grand Nord,ne vous divisez plus. Restez soudés. Faisons ke nécessaire pour libérer tous les prisonniers emprisonnés par les Bongo avec le soutien de la France et du Maroc.

    Cessez aussi de soutenir la famille Bongo qui est responsable (avec la France et le Maroc) de nos souffrances au Gabon.

    Notre pays se portera BIEN quand nous serons libéré du joug BONGOISTE et du joug francafrique, y compris du joug du roitelet du Maroc (celui-là commence à nous emmerder sérieusement avec don fils bâtard qu’il voudrait bien voir régner comme roitelet du Gabon). A Ntare Nzame!

    Je vous donne juste un conseil, les frères et soeurs du GRAND NORD, restons UNIS pour la libération totale du Gabon. Nous avons un principal ENNEMI (Numéro 1,très rusé, très malin, très hypocrite, etc.): c’est la France. Les autres ne sont que ses INSTRUMENTS (LE MAROC ET LES BONGO: surtout Sylvia Bongo et Nourredine Bongo).

    Évitons à tout prix 2023 qui est un GRAND PIÈGE tendu par le QUAI D’ORSAY.

    L’armée française installée au Gabon n’est pas la pour nous protéger, mais pour protéger les siens et « protéger » (ce qu’elle pense) « ses biens ou richesses » (dans une terre qui ne lui appartient pas. A Ntare Nzame!

    Merci à gabonreview pour faire passer mon message.

    NB: Ngomo Privat est en prison pour avoir manifesté (sans violence) devant l’ambassade de France. Que fait cette France qui se dit pays des droits de l’homme pour libérer cet homme ? RIEN.

    LE VRAI CANCER DU GABON ET DE L’AFRIQUE S’APPELLE DAME FRANCE. NE VOUS FIEZ JAMAIS À SON LANGAGE (ses discours trompeurs, tel un renard qui veut juste s’accaparer du fromage du corbeau). A Ntare Nzame!

    • Fille dit :

      Décidément vous voyez la France partout ! C’est une obsession ma parole ! Demandez au gangs(je vous cite) pardon Fangs du Nord ce que veut dire Essigang. C’est un bidule dont on parle aux enfants pour leur faire peur. Du coup l’enfant, désorienté et apeuré imagine ce grand ombre qui plâne partout et s’empare de ses rêves : il n’agit plus car il a peur. A moins que ce soit cela votre rôle justement. La France ce n’est pas une grosse ombre invisible. C’est un pays avec des hommes et des femmes. Maintenant si on la laisse faire dans notre maison, c’est que nous le voulons bien. Arrêtez donc de nous enfumer avec ça. Si les gabonais avaient voulu d’un véritable état souverain, ils l’auraient bâti depuis longtemps. A la place, la France n’a eu pour interlocuteurs que des individus ne pensant qu’à leur ventre. Cela a produit le Gabon que nous connaissons. Question de définition de ce qu’est un Homme et de ce qu’est un Etat souverain. Mais aucune nation ne peut prétendre être souverain avec la tête et les mains liées dans la gadoue dans laquelle elle a choisi de s’y complaire (qui oblige nos dirigeants à aller prêter allégeance à tout sauf au peuple du Gabon ? Bien à vous, cher ancien du B2.

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