Construit sur le site de l’ancien aérodrome de la commune, le nouveau marché de Bitam a récemment été livré. Si le projet porté par l’ex-porte-parole de la présidence de la République a connu quelques oppositions, certains assurent que l’infrastructure réclamée par les commerçantes ne viole aucun arrêté municipal et encore moins un interdit de l’Asecna informée depuis 2016 de la fermeture définitive de cet aérodrome.

Le marché de Bitam (ici, en cours de finition). © D.R.

 

D’une superficie de 1 622 m², le «marché de Jessye Ella Ekogha» a récemment été livré. Il s’agit du plus grand marché de la province du Woleu-Ntem, assurent certains riverains. L’infrastructure, le premier du genre à Bitam, compte 28 box commerciaux, 300 tables, des sanitaires publics, un corps de garde et un parking. Le projet porté par l’ex-porte-parole de la présidence de la République a pourtant connu quelques oppositions. Certains ont estimé qu’il n’avait pas acquis les autorisations nécessaires pour construire sur le site de l’ancien aérodrome de la commune.

Sous le couvert de l’anonymat et souhaitant réagir à de récents articles sur le sujet, une source proche de «l’affaire», assure que la construction de cette infrastructure n’a violé aucun arrêté municipal et encore moins un interdit de l’Asecna. L’arrêté n° 00064 du ministère des Transports que Gabonreview a consulté prouve en effet que l’aérodrome de Bitam, comme celui de 13 autres communes, avait officiellement été condamné. Le 2 février 2016, alors ministre, Ernest Mpouho Epiga avait décidé de la «fermeture définitive à la circulation aérienne publique» de cet aérodrome «ne répondant plus aux normes d’exploitation».

© D.R.

Une demande des commerçants

Sachant que l’aérodrome de Bitam avait été «fermé à la circulation aérienne publique et supprimé de la liste des aérodromes exploités en République gabonaise», c’est donc en connaissance de cause que des cadres de la commune auraient orienté l’ex-collaborateur d’Ali Bongo vers ce site pour la construction du marché. Mieux, défend notre source, il s’agit d’une initiative privée à visée sociale. «Il n’existe pas de marché à Bitam en dehors des occupations illicites des commerçants sur les trottoirs de la commune», rappelle-t-elle.

La source rappelle aussi que la construction de cet espace commercial était une demande expresse des populations de Bitam, lors du passage d’Ali Bongo dans la commune, le 4 juillet dernier. «Cette initiative intervient dans le cadre des besoins présentés par la communauté des femmes commerçantes lors de la dernière tournée républicaine de l’ex-chef d’État.»

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Le vin est tiré, il faut le boire. Il a volé beaucoup d’argent, certes, mais comme ASSÉLÉ, il a au moins investi au GABON. Fini les femmes et les hommes sous le solei et la pluie.
    À quoi sert un Aéroport à Bitam s’il y en a un à Oyem?
    Critiquer pour critiquer, non. Apprenons à être constructif et pragmatiques.

  2. KIEM dit :

    «Il n’existe pas de marché à Bitam en dehors des occupations illicites des commerçants sur les trottoirs de la commune» FAUX, FAUX, FAUX, Bitam (ane States) a toujours eu un marché construit depuis l’ère coloniale, il y a eu une extension derrière le bâtiment colonial, mais c’est la ville des 3 frontières, il y a les autochtones et les commerçants (es) qui viennent des pays limitrophes et ces structures ne répondent plus aux besoins de toutes ces populations. L’acte de Jessye est louable, mais pourquoi venir occuper l’ancien aérodrome, pour rappel, à l’époque coloniale c’était un aéroport international, ce sont les vestiges de cette ville. Son défunt Général de père possède un domaine juste à côté sur la route du village de ses oncles maternels, pourquoi ne pas avoir occupé ce terrain se trouve là où on prépare le manioc à la renommée reconnue de tous.

  3. NGOMAH dit :

    En Construisant sur l’aérodrome de Bitam? Où est le sens de conservation du patrimoine au Gabon ?

  4. Mikouma Paul dit :

    La seule question qui se pose est :

    Qui est le propriétaire de ce marché et dans quelles conditions va-t-il être mis en service ? Qui en assurant l’exploitation ?

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