Alors qu’il n’était pas impliqué dans la rixe ayant opposé récemment dans son district deux jeunes femmes dont l’une accusait l’autre d’entretenir une relation amoureuse avec son petit ami, Dagobert Essono Nguema se retrouve pourtant actuellement à la prison centrale d’Oyem à la suite de cette querelle de rivales. Le sous-préfet de Bikondom (Bitam) qui risque jusqu’à a 5 ans d’incarcération est soupçonné d’avoir produit plusieurs dizaines de faux actes de naissance, dont celui d’une des deux femmes.

La préfecture de Bitam. © Facebook

 

Curieuse histoire que celle vécue ces derniers jours par Dagobert Essono Nguema dont le procès au tribunal de première instance d’Oyem est prévu jeudi 1er avril prochain. Le 22 mars dernier, rapporte le quotidien L’Union, le sous-préfet de Bikondom et certains de ses collaborateurs ont été arrêtés par les officiers de police judiciaire (OPJ) et conduits à la maison d’arrêt du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem. Ils risquent jusqu’à 5 ans de prison parce que soupçonnés d’avoir produit et ventilé environ une centaine de faux actes de naissance.

Leur trafic supposé a été découvert à la suite d’une altercation entre deux jeunes femmes dont l’une accusait l’autre d’entretenir une relation amoureuse avec son petit ami. En décidant de déposer plainte pour diffamation, la mise en cause espérait faire condamner son accusatrice. Sauf qu’à la place, l’histoire est retombée sur la première autorité de leur district. En cause : la présentation par l’une des protagonistes d’un acte de naissance dont les anomalies ont rapidement été décelées par l’OPJ chargé de résoudre la querelle.

Convoqués, les parents de la jeune femme n’ont pas fait mieux : le second acte de naissance censé appartenir à cette dernière s’est avéré différent du premier. Mise sous pression par les OPJ, la famille a avoué avoir eu recours au service du sous-préfet pour se procurer un nouvel acte de naissance. Elle n’était visiblement pas la seule. D’autres familles dans le district et même au-delà ont bénéficié des largesses du commis de l’État. La perquisition menée à la sous-préfecture de Bikondom en présence de la procureure de la République, Périne Ada Obiang, a permis de mettre la main sur 99 faux actes de naissance, dont certains établis pour des sujets camerounais.

Dagobert Essono Nguema aurait facturé chacun de ces documents à 50 000 FCFA à certains bénéficiaires. Il attend désormais d’être fixé sur son sort. Le 4 mars dernier, le sous-préfet du district d’Akam-Essatouk (Oyem) a été condamné à 5 ans de prison, dont 3 fermes.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Les pédégistes sont tous des pourris. C’est pour ca qu’ils sont du parti d’Ali Bongo. Le repère de la pègre. Ali Bongo a besoin de tous ces pourris dans son parti sans quoi la fraude qui lui a toujours porté au pouvoir disparaitra s’ils s’entourent de gabonais premièrement pour leur compétence, leur loyauté dans le service a la nation et non envers un régime ou un parti politique. Ibubu en privilégiant l’appartenance a son parti démoniaque n’a pas conscience qu’il prive notre pays qui a une petite population de ses fils les plus valeureux. La particularité des hommes valeureux ce qu’ils ne se rabaissent pas au niveau d’un militantisme de bas étage comme Leandre Nzué au détriment de l’union nationale.

  2. Félix AYENET dit :

    Je ne comprends pas pourquoi certaines autorités politico admnistratives du woleu Ntem n’ont jamais compris c’est une plaie qavecui pourri le pays dans cette histoire de délivrance faux actes de naissance aux étrangers.Pourtant, ils sont Presque interpellés tous les jours pour Les mêmes faits par la justice. Mais chacun se croit toujours plus malin que l’autre. Avec tous les advantages qu’ils ont, que ce soit à Akam Essatouk ou à Bikodom ces gars là vivraient très bien avec leur gros salaires à ne rien faire. se rabaisser pour un minable 50.000 frcs en échange de sa dignité, de sa liberté? Il faut vraiment être cupide!

  3. Eyele Bayard dit :

    La pratique du faux est monnaie courante dans toutes les administrations du pays. À commencer par les plus hautes autorités. La fraude électorale en est la parfaite illustration. Pourquoi n’est-elle pas punie ??

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