Loin d’être sortis de la hausse du prix de la farine de blé à l’origine de l’augmentation du prix du pain dans la plupart des capitales africaines, notamment en Afrique centrale, les pays africains devraient fortement être impactés par les répercussions de la guerre en Ukraine. Le cours du blé devrait encore augmenter, soulignent  les économistes.

L’Afrique importe deux tiers du blé qu’elle consomme de la Russie et d’Ukraine. Elle pourrait donc souffrir des effets du conflit entre les deux pays. © D.R.

 

Le déclenchement du conflit entre la Russie et l’Ukraine va inéluctablement avoir une incidence sur les pays africains, particulièrement en ce qui concerne le prix du blé, produit de base de la farine. Les pays tels que le Gabon, le Cameroun, ayant déjà enregistré une hausse du prix de la baguette du pain sont exposés à une nouvelle flambée..

Si l’inquiétude existe à propos de la hausse des cours du blé depuis le déclenchement des hostilités entre la Russie et l’Ukraine, c’est que «l’Afrique importe deux tiers du blé qu’elle consomme de Russie et d’Ukraine». Les deux pays étant respectivement 3e et 8e producteurs mondiaux de cet aliment mais également 1er et 5e exportateurs mondiaux. Et leur principal débouché reste le continent africain. Ce qui explique pourquoi ce conflit aura une répercussion en Afrique.

«Et maintenant que les deux pays sont en guerre, cela fait peser une menace de graves perturbations sur ce marché dont dépend l’alimentation de millions d’Africains», fait remarquer Radio France Internationale (RFI).

Notre confrère explique que la tonne de blé a déjà enregistré une hausse de 15 dollars depuis janvier. Avec cette crise militaire, «on s’attend à une hausse du prix d’environ 30% si la Russie n’a plus accès au marché». Toute chose qui pourrait être exaspérée par l’isolement économique de la Russie, l’empêchement d’exporter par bateau relatif à l’impossibilité d’utiliser les ports ou les routes maritimes, entre autres.

Avant même cette guerre en Ukraine, le Gabon et son voisin le Cameroun font face à la hausse du prix de la farine et du pain. Au Gabon, le prix de la baguette de 200 grammes est passé de 125 francs à 150 francs et celui du sac de farine de 50 kilogrammes est désormais à 19.000 francs contre 17.000 francs CFA auparavant.

En conséquence et au regard de la situation en Ukraine, il est davantage plausible que les farines alternatives devraient être envisagées. «On devrait déjà sérieusement penser à utiliser les farines de manioc, de banane et même de maïs dans nos cuisines, parce que le prix de la farine de blé va forcément à augmenter», a préconiser un commerçant.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Fille dit :

    « «Et maintenant que les deux pays sont en guerre, cela fait peser une menace de graves perturbations sur ce marché dont dépend l’alimentation de millions d’Africains», fait remarquer Radio France Internationale (RFI). »

    Une raison pour avoir l’intelligence de ne pas trop dépendre de ce que l’on ne produit pas soi-même, de privilégier ce que nous donne notre environnement direct, promouvoir les produits locaux en se disant bien que si nous sommes là aujourd’hui, c’est que nos ancêtres ont pu sans grands moyens nous nourrir avec ce qu’ils avaient sous la main et que nous pouvons transformer avec intelligence.
    La crise sanitaire du covid et la crise actuelle entre la Russie et l’Ukraine sont de véritables opportunités pour que les africains « voient » et agissent en conséquence. Mettre sa vie dans les mains d’autrui est un risque vital sauf peut-être pour l’esclave qui lui vit au rythme des battements de coeur de son Massa.

  2. Fille dit :

    «Et maintenant que les deux pays sont en guerre, cela fait peser une menace de graves perturbations sur ce marché dont dépend l’alimentation de millions d’Africains», fait remarquer Radio France Internationale (RFI). »

    Sans oublier les extrapolations et le catastrophisme de notre cher RFI lorsqu’il s’agit de l’Afrique ! Ca devient risible à la fin, lorsqu’on voit ce qui s’est passé avec le covid qui devait décimer tout le continent africain et aujourd’hui ce sont les africains qui vont plus souffrir de manquer de blé ? Mais enfin !

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