Au cours d’un entretien sur Radio Gabon, le directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), rassurant la clientèle de Setrag quant à l’engagement de la société à la sécuriser la voie, indique que le pilote de la draisine n’a pas respecté les vitesses.

Scène de l’accident avec les employés blessés dont parle le directeur de Setrag. © D.R

 

L’accident du samedi matin sur la voie ferrée aux alentours du PK16 vers Nkok est dû au non-respect du règlement général de sécurité par le conducteur de la première draisine. C’est ce qu’a laissé entendre sur les antennes de Radio Gabon, ce dimanche 10 mars, le directeur général de Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag).

Livrant les premiers éléments de l’enquête en cours, Patrick Claes, DG de Setrag a indiqué qu’un premier train, commercial, a quitté Owendo à destination de Ntoum aux environs de 4h du matin. Il a été suivi d’un convoi composé de trois draisines sorties des ateliers de réparation d’Owendo. Selon lui, un tel convoi doit circuler dans des conditions très strictes conformément au règlement général de sécurité. Ce qui est, pour le chemin de fer, l’équivalent du Code de la sécurité routière et qui reprend une série de règles qui s’imposent à l’ensemble des acteurs de la sécurité ferroviaire que sont, entre autres, les conducteurs et les régulateurs de trafic. Ce règlement, a-t-il indiqué, «dit que lorsqu’on engage des draisines, à la suite d’un premier convoi dans un même canton, le pilote, doit observer une marche à vue». Ce qui signifie qu’il doit «adapter sa vitesse pour lui permettre à tout moment de s’arrêter devant un obstacle». Ce qui n’aurait pas été le cas.

Selon Patrick Claes, le Code précise que le conducteur ne peut excéder 30Kmn/h. Or, dit-il, «ce convoi a quitté la gare d’Owendo à la suite du premier et, malheureusement, l’a rattrapé et l’a cogné». Résultat ? La première des trois draisines s’est enfoncée dans le dernier wagon du train commercial aux alentours du PK16. À en croire son propos, cette draisine comptait quatre personnes : le pilote et trois autres agents. Ils ont tous été pris en charge à l’hôpital militaire où ils ont reçu les premiers soins. Le conducteur a été victime d’une fracture au fémur, l’aide-conducteur d’une fracture au talon tandis que les deux autres souffraient de légères contusions. Le conducteur a subi une opération qui a, selon le directeur, été réussie ; le second a subi son opération, dimanche matin, tandis que les deux autres agents ont quitté l’hôpital samedi.

Selon le DG, contrairement aux autres engins moteurs circulant sur la voie ferrée, les draisines qui sont des engins affectés exclusivement aux travaux de voies permettent de transporter des personnes pour l’entretien de la voie. Elles ne sont pas dotées d’enregistreurs contrairement aux locomotives. Ils ne sont non plus bridés et peuvent atteindre des vitesses de 70-80Km/h quand bien même il ne faut pas excéder 30Km/h. Ainsi, la Setrag, explique Patrick Claes, a décidé depuis 2 ans de remplacer progressivement ces draisines par des engins railroutes bridés à 30Km/h. Selon lui, ce remplacement fera en sorte que si ces engins sont engagés dans un canton à la suite d’autres trains, ils ne pourront pas excéder 30Km/h «quel que soit l’inattention du conducteur». De plus, ils sont dotés d’un enregistreur.

 «Le deuxième point qu’on va renforcer c’est de n’autoriser les draisines à prendre la voie que lorsque nous sommes assurés qu’il y a des travaux de voies à effectuer dans le canton concerné», a promis Patrick Claes qui assure que la Setrag veille au bon état de la voie afin de permettre de circuler en toute sécurité.

 

 
GR
 

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