Malgré la décision du procureur de classer le dossier lié à la plainte contre Noureddin Bongo pour corruption, Georges Mpaga, l’un des auteurs de la plainte a été empêché de sortir du pays le 16 février. La police de l’air et des frontières (PAF) a justifié la décision par le fait qu’elle n’a reçu à ce jour aucune décision levant la mesure.

En dépit de la décision du procureur de classer l’affaire liée à la plainte contre Noureddin Bongo pour corruption, Georges Mpaga a été interdit de sortir du pays le 16 février. © DR

 

Georges Mpaga, Ghislain Malanda, Jean Remy Yama et Marcel Libama, tous membres de la société civile ayant déposé plainte contre Noureddin Bongo Valentin pour corruption sont-ils toujours interdits de sortie du pays ? Oui ! peut-on dire. Georges Mpaga n’a pas pu voyager le 16 février pour l’Afrique du Sud. La police de l’air et des frontières (Paf) lui a poliment rappelé à l’aéroport de Libreville la mesure qui s’applique à lui et à ses frères d’armes.

Pourtant, lors de l’audition des parties le 14 février à Libreville, le procureur de la République avait classé l’affaire sans suite pour n’avoir pas eu des éléments de preuves suffisants afin d’établir la culpabilité de l’accusé et soutenir le dossier devant le juge d’instruction. Cette décision induisait de facto, la levée de l’interdiction de sortie du pays des leaders de la société civile.

Une décision qu’il n’a pas manqué de fustiger. «Cette décision illégale traduit les cas de dégradation des libertés fondamentales au moment où le Gabon est en négociation avec l’Union européenne sur les questions du respect des droits de l’homme. On  constate que le gouvernement viole les droits de la société civile et les libertés fondamentales».

Le leader de la société civile dit ne pas comprendre le sens de la décision vu qu’il n’est pas un repris de justice. «C’est une absurdité ! C’est le reflet et la traduction d’un État de violation permanente des libertés fondamentales et droits de la personne humaine au Gabon» a-t-il déploré, indiquant qu’il entend défendre ses droits jusqu’à la fin.

Jean Remy Yama l’un des auteurs de la plainte estime que la décision du procureur ne met pas fin à l’affaire. «Classer une affaire sans suite n’est pas synonyme d’un jugement d’innocence de l’accusé. Nos plaintes vont se poursuivre dans d’autres juridictions locales et internationales. Puisque nous détenons des preuves accablantes à charge contre celui que nous accusons», a-t-il lancé.

Parlant au nom de Dynamique unitaire, Mouvement sauvons la République, le (ROLBG), et la campagne “Ça suffit comme ça”, les 4 membres de la société civile, avaient déposé plainte auprès du procureur de la République, à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite et à l’Agence d’investigation financière. Ils accusent le fils d’Ali Bongo de «corruption active et passive, corruption d’agents publics étrangers et blanchiment des capitaux, détournement de deniers publics et biens mal acquis enrichissement illicite, blanchiment du produit du crime, criminalité financière en bande organisée, associations de malfaiteurs et pillage».

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    C’est bien dommage que certains gabonais soutiennent aveuglément cette famille Bongo. A moins qu’ils aient peur de perdre leur poste.

    Pourtant il faut que le pays se libère de plus de 50 ans de bongoisme. Rien, absolument rien n’est sorti de bon de cette famille. La France peut dire tout ce qu’elle veut, elle a une grande part de responsabilité dans la souffrance du peuple gabonais. Qu’elle ait au moins l’humilité de reconnaître son tort. Le Gabon se serait bien porté si on nous avait épargné cette famille. Cette famille est un véritable CATASTROPHE. Omar Bongo et Ali Bongo ont toujours perdus les élections présidentielles. Et à chaque fois, les hypocrites français nous les ont imposés.

    Foutez-nous un peu la paix, ainsi qu’au reste de l’Afrique. On peut très bien s’en sortir sans vous. Si le Gabon et le reste de l’Afrique subsaharienne ne décolle toujours pas après plus de 50ans d’indépendance (si on peut se permettre de dire cela, parce qu’en réalité nous ne sommes pas indépendants), vous êtes en grande partie responsable de cela. Vous aurez respecté le choix du peuple gabonais comme vainqueurs de toutes nos élections présidentielles depuis Léon Mba que le pays ne serait pas ce qu’il est actuellement. A Ntare Nzame. Pitié.

  2. Makaya aya dit :

    Laisse la France ou elle est.
    Ce n’est pas elle la responsable de tous tes maux…
    Le salut passe par une prise de responsabilité et la force de reconnaitre ses forces, et ses, faiblesses avec honnêteté.
    Ce n’est pas en regardant continuellement le passé que l’on avance mais en ayant plutôt le regard tourné vers l’avenir.

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