Depuis plusieurs semaines, des viols restaient non élucidés dans la capitale gabonaise. Un gardien de prison d’une trentaine d’années, interpellé le 5 mai, a reconnu les faits avouant au passage avoir tué une de ses victimes.

© D.R.

 

La fin d’une histoire hors norme à Libreville ? Les agressions d’un délinquant sexuel atypique ont obligé, depuis plusieurs semaines, la Police judiciaire (PJ) à ouvrir une enquête. Rendue publique ce 24 mai par L’Union, l’histoire fait froid dans le dos. Selon le quotidien gabonais, un stagiaire de la Sécurité pénitentiaire promotion 2016, apparemment vieux d’une trentaine d’années, «identifié» sous le nom de Paul Idriss Armel Ndongo, a été pris dans les filets de la PJ. Ce dernier, serait le délinquant sexuel atypique qui a souvent «pris son pied» au péril de la santé et de la vie de ses victimes.

Pour avoir du plaisir, le maton «étranglait ses victimes jusqu’à ce qu’elles perdent connaissance», abusait d’elles puis les abandonnait sur les lieux du crimes. Si l’on n’a pas les chiffres exacts de ses forfaits, cinq victimes ont pu déposer des plaintes à la PJ en donnant des détails non négligeables sur leur bourreau. Parmi elles, une gérante de bar au Boulevard triomphal. D’après les faits rapportés, le maton est «entré dans le bar comme un client puis a attendu la fermeture du bistrot pour sauter sur sa proie. Il l’a ensuite étranglé jusqu’à ce qu’elle perde connaissance avant de la violer». Une fois extasié, le maton a abandonné sa victime «en état de choc, aspergée de son liquide séminal sur le corps». Elle serait encore hospitalisée au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL).

En plus d’être faussaire, un maton éprouvant la jouissance sexuelle par la souffrance de ses victimes, Christian Martial Kamguia alias Paul Idriss Armel Ndongo, est entre les mailles de la PJ. © D.R.

L’arrestation du délinquant

Le 5 mai, la PJ est informée qu’un individu correspondant à la description du suspect est aperçu «en face de l’immeuble Rénovation notamment à l’ancien hôtel Rapontchombo». Le lieu est abandonné et sinistre mais, à quelques pas, des policiers y sont souvent postés pour le contrôle et la régulation de la circulation aux heures de pointe. Investissant les lieux, la PJ surprend le serial étrangleur voulant prendre ses pieds à son cou. Sommé de s’expliquer sur sa présence à cet endroit, «il avouera qu’il vient de tuer une jeune femme, avant de conduire les policiers à l’endroit où il a commis son acte». Les officiers de police judiciaire (OPJ) y découvriront le corps dénudé de la victime mouillé de sperme avec en prime, des marques de strangulation.

Le lien avec les plaintes déposées à leur service est vite fait et lors de son interrogatoire, le suspect reconnaîtra être l’auteur des agressions sexuelles évoquées. De plus, il sera formellement identifié par ses victimes. Selon L’Union, au cours d’une perquisition à son domicile, les OPJ découvriront que Paul Idriss Armel Ndongo serait plutôt un citoyen camerounais. Les preuves accablantes, «un passeport camerounais et une carte nationale d’identité camerounaise répondant au nom de Christian Martial Kamguia, ainsi que des photos portant au verso le même nom». Interrogé à ce sujet, l’indélicat avouera avoir acquis frauduleusement la nationalité gabonaise en usant de «faux papiers» fabriqués dans la ville de Bitam située à une trentaine de kilomètres de la frontière camerounaise et non loin de la Guinée équatoriale.

Après avoir avoué qu’en quittant le Cameroun, il a séjourné pendant longtemps à Bitam, il a expliqué comment il a fait pour devenir gabonais. «J’ai eu le temps de me faire établir des documents tels que l’acte de naissance, la carte nationale d’identité et le diplôme du baccalauréat. Ce qui m’a permis d’intégrer la Sécurité pénitentiaire», a-t-il confessé aux enquêteurs. Se victimes disent avoir fait ce qu’elles ont pu pour lui résister, «mais il était tellement plus fort». Elles ont eu peur de mourir et lui, devra répondre de ses actes devant la justice gabonaise.

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Diogene dit :

    Ne pas confondre sadisme (aimer infliger du mal) et masochisme(aimer avoir mal). Le maton sadique.

  2. asphalt dit :

    Ce-ci pose un autre problème pour lequel je pense que les OPJ devrait y jeter un œil de plus près.Comment s’est-il procuré les faux papiers?Il y’a là certainement un réseau de brigands si ce n’est jusque dans la police,la mairie,le tribunal et même le ministère de l’éducation nationale qui lui ont produis ces faux documents.

  3. moundounga dit :

    Bjr. Exact. En ces temps de nettoyage des écuries d’Augias, ce serait de bonne guère de démanteler ce vaste réseau de faux papiers. Un faux bac, un faux acte de naissance, un faux diplôme de la sécurité pénitentiaire et en plus assassin puis arrêté a coté de l’ex hollando tout un symbole. Amen.

  4. Vraiment dit :

    Les Gabonais sont maudits et trainer dans la dans la boue par leurs admistration d’origine. Les OPJ les faux, la police des frontières les faux, les Gouverneurs de prov provinces les faux, les préfets les faux, tout est faux au Gabon…par consequent y’a trop de chiens au Gabon c’est l’emergence?…c’est grave

  5. Giap EFFAYONG dit :

    Pour les gabonais et leur pays,je n’ai que du mépris.Et dire qu’il ya des milliers de faux gabonais comme ce tueur en série qui se la coule douce.

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