Selon le consulat général de Chine à Lagos, les 4 chinois kidnappés lors de l’attaque pirate au large des côtes gabonaises, le 22 décembre 2019, ont été retrouvés au Nigéria le 9 janvier 2020. Sains et saufs, ils ont regagné la Chine le 12 janvier.

Il est question de pirates «lourdement armés» à l’exemple des Bakassi Freedom Fighters ayant commis une prise d’otage en 2008. (Image purement illustrative). © dailypost.ng

 

Le 22 décembre dernier, des navires, dont deux de la Société sino-gabonaise de pêche (Sigapeche), deux de Satram (Tropic down et Rénovation), et un cargo (African Kalmia) ont été attaqués par des pirates dans la rade de Libreville. Ces attaques qui ont entraîné la mort de Aymar Mboumba Mbina, commandant du “Tropic Down”, a également eu pour conséquence le kidnapping de quatre chinois qui, dans les navires de la Sigapeche, étaient en attente de licence pour pêcher dans les eaux gabonaises tout comme le Commandant de « Rénovation » et le chef mécanicien, emmenés avec les chinois.

3 semaines plus tard, a informé l’Agence de presse Xinhua (Chine nouvelle), organe de presse officielle de la République populaire de Chine, les quatre chinois ont été secourus au Nigéria. Selon Chine nouvelle, l’annonce a été faite par un responsable du consulat général de Chine à Lagos au Nigéria, qui a indiqué que «le consulat général chinois avait travaillé en étroite collaboration avec la police et la marine nigérianes dans leus efforts de sauvetage depuis que le consulat avait été informé que les quatre chinois avaient été emmenés au Nigeria». «Ils ont tous les quatre été secourus sains et saufs jeudi dernier (ndlr. 9 janvier 2020) et sont partis ce dimanche (Ndlr. 12 janvier 2020) pour la Chine», a précisé le responsable chinois à Xinhua.

Alors que l’opinion attend toujours les résultats de l’enquête diligentée par le parquet de la République gabonaise et les services compétents qui, d’après le gouvernement, se sont mobilisés pour trouver les tenants et aboutissants de cet acte qui a mis en relief la question de la porosité des côtes gabonaises et l’insécurité y conséquente, cette information de la Chine donne un peu plus de détails sur la provenance des pirates. Si le PDG de Satrammarine avait indiqué lors d’une interview à Gabonreview que le groupe des pirates était constitué de «15 personnes lourdement armées», l’on serait tenté de croire qu’il s’agit de pirates nigérians, même si le Cameroun, pays voisin, ayant défrayé la chronique avec les prises d’otages en mer par les «Bakassi Freedom Fighters» en 2008.

Cependant, bien que les quatre chinois aient rejoints leur pays, des interrogations demeurent quant aux deux autres membres du groupe Satram pris dans le bateau Rénovation 2 heures après dans les mêmes eaux territoriales mais au niveau de l’Île Mbanié. Soit, «le Commandant et le chef mécanicien, emmenés avec les Chinois». Ceci, d’autant plus que, avait affirmé le PDG de Satrammarine à Gabonreview, «le seul chalutier qu’ils ont pris (Ndlr. Sigapeche), ils l’ont mis aussi dans le bateau de Satram pour quitter les eaux territoriales du Gabon». Lors dudit kidnapping, avait fait savoir le PDG de Satrammarine, le Commandant du bateau Rénovation était «très-très malade». «Sa situation ne permet pas de le garder très longtemps comme otage», avait-il signalé.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. moundounga dit :

    Bjr. C’est toujours pas assez clair. Amen.

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