Annoncé depuis 2015, le projet d’augmentation de capital de la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), à 1 200 milliards de francs CFA, se heurte aux blocages de certains actionnaires qui tardent à formaliser leurs souscriptions, malgré le dépassement de la dernière échéance fixée au 30 juin 2017.

L’augmentation du capital de la BDEAC attendra encore. © D.R.

 

Les choses trainent pour l’augmentation du capital de la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC). Plus de quatre ans après la résolution du 24 juin 2014 de l’assemblée générale extraordinaire de la Banque, la collecte de 1 200 milliards de francs CFA, n’a toujours pas été bouclée.

Selon la BDEAC, au 31 décembre 2018, «l’augmentation de capital n’a toujours pas été totalement souscrite et le calendrier de libération n’a pas été respecté». Face aux besoins énormes des Etats de la sous-région, cette augmentation de capital devrait permettre à la BDEAC de soutenir les projets lancés par les Etats membres, notamment dans les domaines de l’agro-alimentaire, de la transformation du bois et de la réalisation des études destinées à la restructuration des filières porcine et avicole.

Bien que l’ensemble des actionnaires de la catégorie A (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) disposant chacun de 8,48% des parts de l’actionnariat ont signé et transmis leurs bulletins de souscription à la banque d’un montant global de 33,526 milliards de FCFA, seuls le Gabon et la Guinée équatoriale ont entièrement libéré leur capital, respectivement 5,482 milliards de FCFA et 4,876 milliards de FCFA.

Cependant, l’état de souscription et de libération du capital se présente comme suit : Cameroun (capital restant dû : 1,072 milliard de FCFA) ; Centrafrique (restant dû : 6,936 milliards de FCFA) ; Congo (capital restant dû : 3, 250 milliards de FCFA) et Tchad (capital restant dû : 3,250 milliards de FCFA). Ce qui correspond à un capital dû de 14,510 milliards de FCFA sur les 33,526 milliards de FCFA attendus de cette catégorie d’actionnaires.

S’agissant des actionnaires de la catégorie B, selon la BDEAC, à l’exception de la Banque des États de l’Afrique Centrale, du Maroc et de la Commission de la Cemac qui ont rempli les diligences attendues, les autres actionnaires, notamment la France, la Banque africaine de développement et la Libya Africa Investment Portfolio n’ont pas encore formalisé leur souscription. Cette catégorie d’actionnaires doit libérer un montant total de 19,743 milliards de FCFA, afin de permettre le bouclage effectif de cette opération.

 
GR
 

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