Dans un communiqué rendu public récemment, la famille et des soutiens de l’ancien député de Minvoul annoncent offrir une récompense de 10 millions de francs CFA à celui qui apportera l’arme, le chargeur et les munitions ayant permis de le confondre et qui auraient « disparu ». Une idée pour le moins saugrenue dont les chances de réussite sont infimes, alors que ses avocats comptent désormais sur sa libération provisoire dont Bertrand Zibi pourrait bénéficier cinq mois après leur appel de sa condamnation à six ans de prison.

Bertrand Zibi a été condamné, en juillet 2019, à six ans de prison. Sa famille et ses soutiens promettent une récompense de 10 millions de FCFA pour qui apportera les pièces à conviction disparues. © Gabonreview

 

10 millions de francs CFA. C’est la somme collectée ces derniers mois que la famille et des soutiens de Bertrand Zibi Abeghe dans la diaspora entendent donner en récompense «à toute personne qui ramera les pièces à conviction d’une importance capitale dans l’éclatement de la vérité», en rapport avec l’affaire opposant l’État gabonais à l’ancien député de Minvoul accusé, entre autres, de détention illégale d’arme à feu.

Si l’idée peut prêter à rire, d’autant que les chances de parvenir au résultat escompté son minces, voire presque inexistantes, les initiateurs semblent pourtant y croire. Leur ambition : retrouver l’arme de guerre initialement présentée comme appartenant à l’ancien député, retrouver le chargeur de l’arme présentée au tribunal et rentrer en possession des minutions trouvées chez Bertrand Zibi.

Interpol et le FBI auraient été saisies

Mieux, s’il est connu que seules les polices locales ou nationales sont habilitées à saisir Interpol et le FBI, la famille et les soutiens de Bertrand Zibi assurent avoir saisi les deux structures qui auraient accepté de les accompagner pour «une expertise» de l’arme et du chargeur censés appartenir à l’ancien député.

«Interpol et le FBI sont prêtes à fournir à la justice gabonaise à titre gracieux ses informations capitales. Cependant, ses grandes polices ont juste besoin des informations sur les numéros de série. À cet effet, nous, la famille de Bertrand Zibi Abeghe, toutes les diasporas et le peuple gabonais avons collecté une somme de 10 millions de francs CFA que nous offrons gracieusement à toute personne de bonne foi qui pourra retrouver et apporter au tribunal de première instance de Libreville les scellés disparus : l’arme, les munitions et le chargeur disparus en son sein afin que le droit soit appliqué», lit-on dans le communiqué authentifié par, Me Cédric Maguisset, l’un des avocats de l’ancien député.

Les avocats croient plutôt en la justice

Après que la culpabilité de leur client ait été prononcée, le 23 juillet 2019, les avocats de Bertrand Zibi que certains présentent comme un «prisonnier politique» ont fait appel de sa condamnation à six ans de prison. Ils ont bon espoir que le prévenu bénéficie de la même jurisprudence que celle de Landry Amiang Washington, et qu’il soit lui aussi libéré dans les semaines qui viennent.

«La loi fait obligation à la Cour d’appel d’examiner l’appel dans un délai de deux mois. Passé ce délai, le détenu est mis en liberté provisoire», précise Me Cédric Maguisset, assurant avoir relevé appel en juillet dernier. Plus de cinq mois sont donc passés.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Le pauvre Bertrand Zibi. A Ntare Nzame! Moi je souhaite tout le malheur du monde à toute la famille Bongo. Voilà des gens qui doivent finir leur vie sur terre en prison. Léon Mba aurait 100000 fois mieux géré le Gabon que cette MERDE de famille Bongo. Que la pourriture de francafrique qui nous a imposée ces Bongo nous en libère pour toujours. Kié! A Ntare Nzame!

  2. Ponce Pilate dit :

    Si la pièce a conviction a disparu, il n’y a plus de preuve matérielle, il n’a donc plus d’affaire.
    Il doivent donc le libérer.

  3. Dramane Fofana dit :

    Et nous, africains de l’Ouest, offrons 1 millions d’euros à la personne qui nous dira où on a caché le corps du défunt Ali Bongo. Et nous sommes sincères. Contactez-nous au (+33) 9.53.14.49.74. Appelez vite SVP.

  4. Bill Ngana dit :

    Entre nous, qu’est-ce qu’un compatriote fait en prison si les éléments sensés l’accuser n’existent pas ou plus ? Et combien de compatriotes peuvent croupir actuellement dans ces mêmes conditions à « Sans Familles’, la redoutable prison centrale de Libreville, sans un sursaut d’examen de conscience ni de regret de la part de la justice ? Conclusion : dans cette affaire, qui décide ?
    Par ailleurs, voici que, dans un précédent commentaire sur le présent sujet, un internaute affirme être à la recherche (lui aussi) de toute « personne qui nous dira où on a caché le corps du défunt Ali Bongo », ajoutant « Et nous sommes sincères… » Ainsi, disparition de preuves au tribunal, disparition d’un éminent corps… Le Gabon est-il devenu un pays du far-west : wanted par-ci, wanted, wanted par-là, avec des primes alléchantes en sus ?

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