25 ans après Le Caire, la capitale kenyane accueille du 12 au 14 novembre la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD). Le Gabon est représenté à cette rencontre qui vise à «accélérer les promesses» faites en vue de l’autonomisation de la femme. Dans l’interview ci-après, chefs de la délégation gabonaise, Prisca Koho Nlend, ministre de la Promotion et de l’Intégration de la femme au développement, et Keita Ohashi, Représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), précisent les enjeux de cette conférence.  

Prisca Koho Nlend, la ministre de la Promotion et de l’Intégration de la femme au développement, représente le Gabon à Nairobi (archives). © D.R.

 

Keita Ohashi, Représentant résident de l’UNFPA au Gabon. © Gabonreview

Gabonreview : Dans quel cadre s’inscrit le sommet de Nairobi ?

Keita Ohashi : Les dirigeants mondiaux, la société civile et le secteur privé se réunissent au Kenya pour s’engager dans des actions visant à mettre fin à la mortalité maternelle, à répondre à la demande de contraceptifs et à protéger les femmes et les filles contre la violence d’ici 2030

Le Sommet de Nairobi sur la CIPD25 a lieu 25 ans après la Conférence internationale sur la population et le développement, ou CIPD, au Caire, où 179 gouvernements ont unanimement appelé à l’autonomisation des femmes et des filles dans tous les domaines de leur vie, y compris la santé sexuelle et reproductive et les droits reproductifs.

Quels sont les enjeux de ce sommet placé sous le thème «Accélérer les promesses» ?

Keita Ohashi : Le monde imaginé par les gouvernements au Caire reste loin de la réalité pour des millions de filles et de femmes, de garçons et d’hommes et de familles qui ont été laissés pour compte. Nous avons réalisé des gains incroyables depuis 1994, mais il est urgent d’agir plus rapidement pour atteindre ces objectifs et atteindre les ODD d’ici 2030.

Au sommet de Nairobi, de hauts responsables gouvernementaux, y compris des chefs d’État, des parlementaires et des représentants d’organisations non gouvernementales et de la société civile, annonceront des engagements financiers et programmatiques, des politiques et d’autres initiatives visant à atteindre tous les objectifs énoncés dans le Programme d’action issu de la CIPD en 1994.

Une partie des membres de la délagation gabonaise. © UNFPA

Quelle sera la contribution du Gabon à ce sommet stratégique ?

Prisca Koho Lend : Comme le reste de la communauté internationale, le Gabon vient à ce sommet avec son bilan de la mise en œuvre de la CIPD depuis 1994. Des progrès ont été certes réalisés, mais il y a nécessité d’accélérer la mise en œuvre de nos engagements pris il y a 25 ans. Ainsi, ces engagements seront réaffirmés par les jeunes, par la société civile et le gouvernement à Nairobi. À titre d’exemple le Gabon va réaffirmer sa volonté d’accélérer la mise en œuvre d’actions en vue d’atteindre l’objectif ‘‘zéro violence faite aux femmes et aux filles’’.

La délégation a-t-elle des attentes par rapport à cette rencontre internationale ?

Prisca Koho Lend : En se rendant à Nairobi, la délégation gabonaise saisira l’opportunité de mobiliser les ressources pour la mise en œuvre du programme d’action de la CIPD. Il sera aussi question pour nos experts de s’enquérir des stratégies novatrices dans les domaines de la lutte contre la mortalité maternelle, les besoins non satisfaits en planification familiale, de l’autonomisation de la femme et de la lutte contre les violences basées sur le genre et les pratiques néfastes.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ngomo dit :

    Enfin quelque chose pour la femme gabonaise …merci !!

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