Le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a lancé, le 11 novembre à Libreville, la campagne de sensibilisation et de lutte contre la corruption et l’Enrichissement illicite. Elle vise notamment à promouvoir les valeurs de probité et d’intégrité dans la gestion des affaires, de susciter l’implication et l’adhésion de divers acteurs dans la croisade contre ces phénomènes. 

Les officiels, dont le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, lors du lancement de la campagne de lutte contre la corruption l’enrichissement illicite, le 11 novembre 2019, à Libreville. © Gabonreview

 

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«Ce qui met en danger la Société, ce n’est pas la grande corruption de quelques-uns, c’est le relâchement de tous», disait le philosophe et homme politique français, Alexis de Tocqueville. S’inspirant de cette pensée, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), avec l’appui du Système des Nations Unies au Gabon, organise une campagne de sensibilisation, lancée, le 11 novembre à Libreville, par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale. Une opération placée sous le thème : «Ensemble, luttons contre la corruption et l’enrichissement illicite», menée dans le but d’impliquer toutes les couches de la société dans ce combat.

Selon le classement 2018 de Transparency International sur l’Indice de perception de la corruption, le Gabon occupe la 124e place sur 180 pays. Ce qui révèle le mauvais élève en matière de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.

«Ce matin nous inaugurons un nouveau cycle dans la lutte contre la corruption dans notre pays», a déclaré le Premier ministre en ouvrant les travaux. «La corruption menace le vivre ensemble, obère le fonctionnement de l’administration», a-t-il fait remarquer avant d’indiquer que «ce nouveau cycle doit privilégier l’efficacité aux effets d’annonce». En invitant toutes les couches sociales à s’impliquer dans le combat, Julien Nkoghe Bekale a indiqué que «la corruption ne concerne pas que les seuls fonctionnaires, encore moins les seuls hauts fonctionnaires, encore moins les politiques. Elle concerne toute la société. Nous sommes tous des corrompus».

Le Coordonnateur résident du Système des Nations unies au Gabon, Stephen Jackson, estime quant à lui qu’il «faudra l’énergie, la détermination combinées de nous tous- peuple, gouvernement, partenaires internationaux- pour passer des déclarations, des beaux mots et de très beaux cadres et documents, à des actions concrètes et significatives afin de surmonter ce frein très grave qui continue à retarder le développement durable dans notre cher Gabon».

Ce sont donc tous les dépositaires de l’autorité de l’État, les Organisations non gouvernementales (ONG), les confessions religieuses, le patronat, les opérateurs économiques qui prennent part à ces échanges. Au terme de cette sensibilisation, les organisateurs espèrent accroître le nombre de déclarations de biens.

«J’invite chaque acteur public ou privé, chaque citoyen, chacun à son niveau, à apporter sa contribution à l’édification d’une société gabonaise saine, sobre et intègre, débarrassée de toute idée de corruption et d’enrichissement illicite, facteurs de ralentissement du développement de notre pays», a déclaré le président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite, Victor Mbou.

Cette campagne concerne l’ensemble du pays. La première phase ainsi lancée passera par trois provinces du pays, dont l’Estuaire, le Moyen-Ogooué et le Wolen-Ntem. Les travaux s’achèvent le 12 novembre à Libreville.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Commencez à vous en prendre au plus grand de tous les voleurs du Gabon (ou sa famille, parce que nous savons qu’il est mort depuis): BOA.

  2. Gayo dit :

    Je me demande comment des gens au pouvoir par une fraude grotesque pourrait combattre la corruption. La corruption a encore de beau jours aussi longtemps qu’un Bongo et le pdg sont au pouvoir.

  3. Mezzah dit :

    Que de mots vides bla bla bla bla bla bla bla. Tous les corrupteurs et corrompus passent devant nous tous les jours et côtoient les grands décideurs sans s’inquiéter.
    Le PM lui-même traîne des casseroles chaudes et il veut donner des leçons.
    Il faut juste de la volonté pour éradiquer ce fléau qui empêche tout développement.

  4. Brice Mendome dit :

    La CNSS dirigée aujourd’hui par Romaric continue à piller, voler, les pensions des retraités. Aujourd’hui, cela fait 13 jours que les virements des pensions du 4ème trimestre 2019 des retraités du Gabon résidant en France sont bloqués à l’UGB, qui est toujours une filiale de la banque marocaine Attijariwafa. Romaric et ses complices de la CNSS et de l’UGB se partagent les intérêts générés par ce blocage. Le montant de ces intérêts s’élève à des centaines de millions de francs CFA. Et pendant ce temps, les titulaires de ces pensions sont expulsés de leurs logements en France pour loyers impayés.

  5. Mindze dit :

    E-D-U-C-A-T-I-O-N!!!! Gros problème de base au Gabon
    Il faudrait que depuis la maternelle on apprenne aux gabonais que l’argent produit par les richesses du Gabon est un bien commun, que prendre cet argent c’est u vol et que le vol est un delis oooooooooh qui normalement devrait etre punis et les biens restitues aux gabonais.
    Enfin… je dis ça je ne dis rien

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