Le président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) est accusé par Honorine Monabio, la mère d’une des victimes du phénomène des crimes dits rituels au Gabon, d’entretenir la psychose au sein de la population en publiant d’anciennes images et un témoignage d’elle datant de plusieurs années, qui n’ont aucun lien avec les rumeurs d’enlèvements supposés d’enfants relayées abondamment sur les réseaux sociaux ces derniers jours.

Jean-Elvis Ebang Ondo, président de l’ALCR, est accusé d’avoir diffusé d’anciennes images et un vieux témoignage pour nourrir la psychose sur les enlèvements supposés d’enfants aux fins de crimes rituels. © D.R.

 

Si le week-end écoulé, à la faveur d’un point-presse à Libreville, Jean-Elvis Ebang Ondo avait assuré avoir recensé 10 cas d’enlèvement dans la capitale et à l’intérieur du pays, qu’il avait aussitôt assimilés au retour du phénomène des crimes dits rituels, une parente de victime en doute. Sur Radio Gabon, Honorine Monabio a en effet accusé le président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) de faire partie de ceux qui n’ont pas cessé d’entretenir la psychose au sein de la population ces derniers jours.

«[Je] dénonce le fait que les photos et mon témoignage refassent surface sur les réseaux sociaux par [la faute du] président de [l’ALCR], M. Jean-Elvis Ebang», s’est exprimée celle qui nie avoir perdu sa fille dans la vague d’enlèvements supposés d’enfants relayés depuis quelques jours sur la Toile.

Si Mme Mounabio a dit avoir fondé beaucoup d’espoir sur la marche organisée en 2011 par le président de l’ALCR, qui visait à dénoncer le phénomène des crimes dits rituels, 9 ans après, elle regrette. «Alors qu’on pensait qu’on aurait eu des solutions au niveau du tribunal, ce qu’il a fait c’est de nous utiliser, utiliser les photos de ma fille et mon témoignage sans m’en informer», regrette-t-elle.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Bibang Bidze Jean Jonas dit :

    Mmme Monabio, le sieur Ebang Ondo cherche a attirer l’attention sur lui afin d’ètre nommé au prochain gouvernement.
    C.Q.F.D.

  2. Ponce Pilate dit :

    Voici la lecture que je fais de l’article en utilisant la démonstration par récurrence.
    La dame démontre que le propos de ce Monsieur a propos des enlèvements dans le but de crimes dits rituels est vrai pour 1 personne.la fille de la dame.
    Ce Monsieur dit que ce phénomène est vrai pour n personnes ,son fils, la petite de sucaf,…on en déduit donc par récurrence que c’est vrai pour n+1 personnes (les enlèvements récents listés par ce Monsieur.)

    Le oropos delà dame ne contredit pas le propos du Monsieur, il le confirme.

  3. diogene dit :

    Tout d’abord les associations jouent leur rôle lorsqu’elles informent !
    Par contre, maquiller, transformer, omettre des dates, verser dans la com c’est à dire le mensonge, est nuisible à la cause soutenue.
    Ici cela permet de renverser les rôles l’accusateur accusé…Les criminels doivent se marrer!

    Dans le fond, ce qui apparait sur ce sujet délicat, c’est que la justice s’en fout, la police s’en fout, les députés s’en foutent, les sénateurs, les ministres, les administrateurs, les militaires et le chef de tout ce petit monde, autoproclamé aussi.

    Les enquêteurs ne sont pas suicidaires, dès qu’ils sentent qu’un dossier pourrait s’orienter sur la piste des crimes rituels, ils démissionnent, abandonnent, lâchent l’affaire car qui dit crime rituel dit pouvoir de haut niveau donc inattaquable.

    Les institutions internationales ne soumettent jamais leur « don » à la résolution de ce genre d’enquête pas plus qu’à des élections propres d’ailleurs.

    Tout cela pour dire que les crimes rituels ont encore de beaux jours devant eux, ce que les abrutis de lyncheurs ont ressenti eux aussi.

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