Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze et le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad Allam-Mi, ont réaffirmé la volonté des pays de la communauté à apporter leur soutien au Cameroun en proie à une crise multiforme.

Le ministre gabonais des Affaires étrangères et le Secrétaire général de la CEEAC lors du bilan d’étape de leur tournée circulaire dans les pays membres de cette organisation communautaire, le 14 septembre 2019. © Gabonreview

 

Le président camerounais, Paul Biya, a récemment annoncé un dialogue national en vue d’aplanir les différends à l’origine de la crise sécuritaire dans le pays. Les émissaires du président gabonais, Ali Bongo, président en exercice de la CEEAC, auprès des chefs d’État de la région ont réaffirmé la volonté de ces derniers d’être solidaires du Cameroun.

Mettant en relief les principes de solidarité, d’entraide qui font partie des principes fondateurs de la CEEAC, le ministre gabonais des Affaires étrangères a indiqué que l’institution agit et est présente avec des émissaires comme des représentants permanents dans des pays de la sous-région qui vivent des situations complexes.

«S’agissant de la situation au Cameroun, a déclaré Alain-Claude Bilie-By-Nze, le président Biya, lorsqu’il nous a reçus, a indiqué qu’il allait convoquer ce dialogue et il l’a fait». «Les autres chefs d’État que nous avons rencontrés s’en sont félicités et sont disposés à l’accompagner pour traverser cette situation. C’est un des pays moteurs de la CEEAC et les problématiques qui sont aujourd’hui rencontrées par le Cameroun en termes d’insécurité sont des problématiques qui concernent l’ensemble de la sous-région», a noté le chef de la diplomatie gabonaise.

Soulignant que certains des éléments forts qui guident l’action de la CEEAC sont la paix et la sécurité, il a précisé qu’«il n’y a pas d’intégration possible, de développement économique s’il n’y a pas de paix, s’il n’y a pas de sécurité». «Et c’est vrai aussi que la paix et la sécurité sont étroitement liées à la question économique», a-t-il dit, ajoutant que «nous nous tenons, au niveau de la CEEAC, prêts à travailler en fonction de la demande qui sera faite» par le Cameroun, a assuré Bilie-By-Nze.

Ahmad Allam-Mi a insisté sur la nécessité du principe de solidarité entre les États membres, qui guide toute leur action au niveau du Secrétariat général de la CEEAC. «Dans ce cadre, chaque fois que nous sommes sollicités, nous avons mené des actions dans le sens de la réconciliation pour le rétablissement de la paix et c’est le cas par exemple en RCA (République centrafricaine). Nous avons aussi mené des actions et avons une certaine présence en RDC (République démocratique du Congo). Nous y avons ouvert des bureaux», a-t-il expliqué.

Dans le cas du Cameroun, le Secrétaire général de la CEEAC a relevé que la question a été évoquée lors des concertations entre chefs d’État en marge des réunions du Sommet de l’Union africaine (UA). Et chaque fois, les chefs d’État ont exprimé leur solidarité, leur soutien et leur confiance aux autorités camerounaises pour régler, eux-mêmes et en interne cette crise. «Cette fois-ci, le président Biya a dit clairement qu’il est prêt à organiser un dialogue national. La présidence en exercice se devait, au nom de la solidarité, de le soutenir et c’est ce qui a été fait. Nous n’avons jamais manqué d’appuyer les autorités camerounaises dans leurs initiatives et que nous étions disposés à accompagner le Cameroun si nous sommes sollicités», a affirmé Ahmad Allam-Mi.

Le président Paul Biya a annoncé l’organisation d’un dialogue national en cette fin du mois de septembre. Le Cameroun étant empêtré dans des revendications qui se sont transformées en crise sociopolitique en zones anglophones, dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. On n’omet pas les coups de boutoir de Boko Haram qui a fait son nid dans les régions septentrionales et est à l’origine du désastre sécuritaire dans ces régions.

 
GR
 

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