Privés de salaires depuis 4 à 5 ans pour certains et 6 ans pour d’autres, les enseignants de l’Éducation nationale ont observé un sit-in à la primature, le 6 mars, afin d’interpeller les autorités de la République.

Les enseignant en sit-in devant la primature, le 6 février 2019. © Gabonreview

 

Issus des promotions 2014 à 2018, les enseignants de l’Éducation nationale ont observé un sit-in devant la primature le 6 février. Privés de leurs salaires depuis plusieurs années, les enseignants ont voulu à travers ce geste, interpeller une nouvelle fois le Premier ministre sur leur situation. Depuis le lancement de leur mouvement de grève, il y a deux mois, aucune solution n’a été envisagée par les autorités.

Les enseignants voulaient surtout vérifier auprès du Premier ministre les promesses qui leur ont été faites par le ministre de l’Éducation nationale sur l’avancement de leur dossier. Selon les enseignants «il y a 4 jours, au cours d’une réunion, Michel Menga les avait rassurés que le dossier était bouclé. Le président de la République avait signé et que dans six jours, ils seront payés». Des promesses qui, pour les manifestants, n’ont pas été tenues vu que le délai est dépassé.

La situation de salaires concerne près de 1600 enseignants. Affectés pour certains à l’intérieur du pays et à Libreville pour d’autres, ces derniers exercent depuis des années sans salaires ni primes. D’autres affirment détenir des identifiants, autrement dit des bons roses, mais sans percevoir un sou.  «On nous parle de crise il n’y a pas de crise au Gabon. On voit les voitures dans lesquelles ils roulent, les maisons qu’ils construisent sans oublier que leurs enfants apprennent en Europe.  Alors de quelle crise parle-t-on ? S’ils ne peuvent pas diriger le pays qu’ils s’en aillent», a pesté l’un des porte-parole du mouvement. En dépit de leur insistance, les enseignants n’ont pas été reçus par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale.

 
GR
 

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