Dans le tourbillon du scandale de la disparition de 353 containers de Kévazingo, le secrétaire exécutif de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Brainforest, Marc Ona Essangui, s’est épanché, le 18 mai dernier, lors de l’émission «Controverse» sur Radio Gabon. L’activiste, défenseur de l’environnement indique que les opérateurs économiques chinois ne respectent pas les règles en termes d’exploitation forestière durable.

Le secrétaire exécutif de Brainforest – Section Gabon, Marc Ona Essangui, dénonce la corruption dans la filière forêt-bois et estime que les opérateurs économiques Chinois ne respectent pas les règles en termes d’exploitation durable des forêts (photo d’archives). © D.R.

 

Invité de la grande émission de débat du week-end, «Controverse» sur Radio Gabon, Marc Ona n’est pas allé de main morte pour dénoncer la mauvaise exploitation des forêts gabonaises, notamment par les entreprises chinoises. Pour lui, les Chinois ont le quasi-monopole des permis forestiers du pays alors qu’ils sont à l’antipode du respect des normes établies pour une gestion et une exploitation durable des forêts.

Dans la foulée du scandale de la disparition des 353 containers de kévazingo, pourtant sous mains de la justice, les Asiatiques, parmi lesquels les exploitants Chinois, sont les plus en vue d’autant plus qu’ils ont le plus grand nombre de permis forestiers et ne respectent aucunement les règles en matière d’exploitation et de protection de l’environnement.

 «71% de permis de forêts sont attribués aux Chinois», a déclaré Marc Ona Essangui, s’appuyant sur les statistiques du ministère des Eaux et Forêts. Livrant son point de vue quant à l’affaire kévazingo, le défenseur de l’environnement estime que les exploitants forestiers chinois sont au centre sinon coupables de ce scandale. Toutefois, a-t-il indiqué, ils l’ont fait avec l’onction des fonctionnaires de l’administration publique.

S’il affirme que le bois a été la première source de revenus du Gabon avant le boom pétrolier, il note cependant que les fonctionnaires se sont assis sur cette essence pour développer une mafia de haute volée. «Une mafia qui ne profite pas à l’Etat, mais aux individus», a-t-il souligné. Dans le même sillage, le responsable de Brainforest souhaite une transparence sur les revenus issus de l’exploitation du bois. «L’exploitation du bois rapporte combien dans la loi de finances au Gabon ?», a-t-il interrogé avant de noter : «on ne sait pas précisément. Car, ils sont intégrés dans la rubrique des revenus hors pétrole et ne font pas l’objet d’une ligne distincte, spécifique». Pour lui, «le flou reste donc total».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Léon MEBIAME OSSAVOU dit :

    Ce flou est voulu. Comme le fonctionnement du village;les sorciers sont connus de tous mais personnes n’ose rien dire!!! Le Gabon a un fonctionnement de village.

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