La confédération syndicale a appelé au sursaut des parents, pour soutenir les élèves dans la contestation des nouvelles conditions d’attribution des bourses. «Accompagnons nos enfants dans ce noble combat», a déclaré Dynamique unitaire, le 10 avril à Libreville.

Simon Ndong Edzo’o lisant la déclaration de Dynamique unitaire, le 10 avril 2019 à Libreville. © D.R.

 

Face au traitement infligé aux élèves du pays, dans leur contestation des nouvelles conditions d’attribution des bourses, Dynamique unitaire a appelé au sursaut des parents. Le 10 avril à Libreville, le président de la confédération syndicale a invité les parents d’élèves à soutenir leurs enfants.

«Chers parents d’élèves, l’heure est grave. Notre pays ne sera rien d’autre que ce que nous ferons ou pas de lui», a déclaré le vice-président de Dynamique unitaire. «En tant que parents d’élèves, ne demeurons plus indifférents devant les actes de barbarie et ne soyons pas complices de ce pouvoir. Accompagnons nos enfants dans ce noble combat», a demandé Simon Ndong Edzo’o.

L’éducation est en ébullition depuis le 8 avril, aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays. Contestant les nouvelles conditions d’attribution de bourses décidées par le gouvernement, les élèves prennent sporadiquement la rue pour manifester leur désaccord. Cet appel au sursaut parental de Dynamique unitaire est d’autant plus justifié, vu le traitement infligé aux jeunes manifestants.

«Depuis le 8 avril, nous assistons à des scènes humiliantes, honteuses du pouvoir face à nos enfants, élèves qui disent non aux mesures iniques du Conseil des ministres du 29 mars, lorsque les forces de police lancent le gaz lacrymogène sur eux, la Nation de demain. Nous disons non et avons l’obligation de réagir et agir», a souligné Simon Ndong Edzo’o.

Avec cette décision impopulaire sur les bourses, couplée à la répression des marches des élèves, Dynamique unitaire est convaincue que le pouvoir a décidé de saboter délibérément le système éducatif. «Et pour se maintenir au pouvoir, une des stratégies de ce régime est de bloquer l’ascenseur social qu’est l’école républicaine, maintenir le peuple dans l’obscurantisme pour mieux l’asservir, en perpétuant une seule et même caste minoritaire au pouvoir», a analysé le groupement syndical.

Face à ce funeste dessein, Dynamique unitaire appelle les Gabonais à une «prise de conscience», un «sursaut national», afin que désormais, «le Gabon ne soit plus confisqué par personne et qu’il appartienne enfin à tous les Gabonais». Beaucoup  auraient préféré que Dynamique unitaire donne un mot d’ordre pour des actions concrètes sur le terrain.

 
GR
 

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