Après moult renvois, le procès en audience correctionnelle de Bertrand Zibi s’est enfin tenu le 2 juillet à Libreville. L’ancien député est, entre autres, poursuivi pour détention illégale d’armes à feu. Si le ministère public a requis 10 ans de prison pour ces chefs d’accusation, malgré la spectaculaire rétractation d’un témoin essentiel et l’exposé argumenté des avocats du prévenu, le tribunal a fixé le délibéré de l’affaire au 23 juillet.

L’ancien député, Bertrand Zibi, avec deux de ses conseils après l’audience correctionnelle, le 2 juillet 2019, au tribunal de Libreville.© Gabonreview

 

En détention préventive depuis 3 ans, devenue illégale selon ses conseils, Bertrand Zibi Abeghe a comparu en audience correctionnelle  le 2 juillet à Libreville.

L’ancien député ayant démissionné avec fracas du Parti démocratique gabonais le 23 juillet à Minvoul devant Ali Bongo, est poursuivi pour instigation aux actes de nature à troubler l’ordre public et à défier l’autorité de l’État et pour détention illégale d’armes à feu. Bertrand Zibi est également accusé, avec  Thierry Mouanga Mayombo, d’actes de violence et tortures sur un certain Kemebiel. Ces actes  sont  réprimés par les dispositions des articles 230, 235, 250 et 315, du Code procédure pénale.

Dans son plaidoyer, l’ancien parlementaire a balayé du revers de la main ses chefs d’accusation.  «Je n’ai jamais eu d’armes à feu quand bien même j’avais la possibilité d’en avoir en tant que député. Et sur les faits de violence et torture dont on m’accuse, je ne me reconnais pas en ces accusations ,vu que je n’ai pas connu Thierry Mouanga Mayombo», a-t-il laissé entendre.

Ayant duré près de 11 heures, le procès de Bertrand Zibi a été marqué par un fait inédit : l’un des témoins, dénommé Diaho, dont la comparution a été pourtant souhaitée avec insistance par la partie adversaire en vue de prouver la culpabilité de l’ancien député, est venu contre toute attente, le disculper. «Bertrand Zibi ne m’a donné aucune arme à feu. Je ne le connais malheureusement pas. Je ne peux pas porter des fausses accusations sur lui. Toutes les charges portées contre lui ne sont pas vraies», a déclaré ledit témoin. De plus, l’arme à feu présentée lors du procès, censé appartenir à Betrand Zibi, ne correspond pas à l’arme de guerre retrouvée sur son chantier à Akanda au cours d’une perquisition qui n’aura curieusement duré que 5 minutes.

En dépit de ces démonstrations, le  ministère public a tout de même requis une peine de dix ans de prison contre Bertrand Zibi et une amende de 300 millions de francs CFA à verser à sieur Kemebiel.

Convaincus de l’innocence de leur client, les conseils de Bertrand Zibi ont déconstruit cette réquisition en demandant la relaxe pure et simple de leur client. Pour l’un d’eux, maitre Henry Moutendi Mayila plus précisément, «le dossier est monté de toutes pièces et émaillé de procédures d’enquêtes bâclées pour condamner à tout prix afin de lui faire payer sa démission du 23 juillet faite devant Ali Bongo à Minvoul»

Après avoir entendu les  parties au procès, le juge a fixé le délibéré de l’affaire au mardi 23 juillet.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Ndong Alexis dit :

    « Le sort final »… N’importe quoi. Ce monsieur a fait quoi de mal, si ce n’est que de dénoncer les impostures de BOA et son régime satanique, machiavélique, soutenu par la France et le Maroc. Pitié de la justice gabonaise corrompue. A Ntare Nzame !

    LIBEREZ BERTRAND ZIBI, BANDE DE VOYOUS !

    • Mobutu d’Elbève dit :

      Quoi, “sort final”, c’est Une insulte? Si vous ne comprenez pas le français, faut passer votre route. Le Nyamoro a déjà passé trop de temps en prison, C’est FINALemnt le 23 juillet qu’on saura ce que la justice pourrie du Gabon lui réserve FINALement, la liberté ou les 10 ans que le juge demande là. Voilà en français facile.

      • Ndong Alexis dit :

        Je m’explique : pour moi, l’expression « sort finale » n’a même pas sa place, tout simplement parce que Mr Bertrand ZIBI ne méritait nullement être en prison. Alors, parler de « sort final », c’est vouloir nous faire croire qu’il a quand même fait quelque chose de mauvais. IL NE MERITE MÊME PAS D’ÊTRE EN PRISON. IL NE DEVRAIT AVOIR AUCUN SORT FINAL POUR LUI. QU’ON LE LIBÈRE TOUT SIMPLEMENT…

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