Dans des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, des étudiants gabonais dans un établissement de formation professionnel en République démocratique du Congo (RDC) lancent des appels au secours au Gouvernement. Élèves officiers dans les métiers de la Marine, ils déclarent être en détresse du fait de la non-prise en charge de leur frais de scolarité et de leur subsistance par l’Etat.

Devant l’ambassade du Gabon en RDC, des étudiants gabonais chassés du Centre régional de formation en navigation intérieure (CRFNI) faute de paiement de leurs frais d’études et de logement. © Capture d’écran Gabonreview

Des jeunes Gabonais, assis, désemparés, devant l’entrée de l’établissement qu’ils fréquentent régulièrement, ou encore devant l’ambassade du Gabon à Kinshasa, pour avoir été renvoyés. Tel est, en substance, le message de la vidéo de ces élèves-officiers. Inscrits au Centre régional de formation en navigation intérieure (CRFNI) – un établissement de formation créé par la Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Shanga (Cicos) -, ils manifestent leur désarroi et appellent à l’aide.

Les mêmes étudiants assis à même le sol devant leu école. © Gabonreview

Ce sont près de deux dizaines d’élèves officiers gabonais en formation dans cette école de Kinshasa, dans les métiers de la Marine, qui semblent avoir été abandonnés par la mère patrie. Ils affirment avoir passé, au préalable, un concours ayant permis aux méritants d’être sélectionnés pour des études en RDC, naturellement avec une prise en charge globale, par l’Etat gabonais, de leurs bourses et frais d’études. Or, depuis quelque temps, rien ne va. Malgré d’incessants courriers et appels de détresse envers les autorités du pays, ils ne savent plus quel saint se vouer face au silence.

Face à ce qui s’apparente à un «abandon de leur pays», ils se demandent pourquoi le gouvernement a consenti à les envoyer en formation si l’État gabonais devait ainsi se désengager. «Comment voulez-vous qu’on représente un pays à l’extérieur si on ne nous donne pas les moyens de compétir avec les autres ? Ça a servi à quoi qu’on fasse un concours, qu’on soit triés sur le volet, si arrivés ici, nous sommes livrés à nous-mêmes ?», interroge l’un de ces étudiants.

Avec ses camarades, ils ne perçoivent plus de bourses d’études ni toute autre forme de prise en charge, y compris le paiement des frais de formation. «On est dehors depuis plus d’une semaine. Certains sont malades. Ça ne va pas. On nous dit qu’on va nous donner les bourses. On est venus ici parce qu’on savait que les cours devaient être pris totalement en charge par l’Etat gabonais», poursuit, indigné, le jeune étudiant.

Face à cette détresse et à ce qui apparaît comme une «indifférence de l’Etat» quant à leur situation, ces élèves officiers proposent d’être rapatriés au pays. «Si ça ne va pas, trouvez un moyen, ramenez-nous au pays. Les parents ne peuvent même plus payer le billet pour nous rapatrier», déclare leur porte-parole.

Le tollé soulevé par cette affaire a suscité d’autres sons de cloches, non officielles, expliquant les tenants et les aboutissants de ce drame. «Cet établissement sous régional avait confié l’organisation de son concours à la Direction générale de la Marine marchande. Au nombre des admis, figurait une dizaine d’étudiants boursiers de l’Université et qui avaient déjà perdu leur droit à la bourse, du fait des mauvais résultats académiques», apprend-on. À l’examen des dossiers transmis par le ministère des Transports et de la Logistique à l’Agence nationale des bourses du Gabon, la suppression de bourses en cas d’échec s’est appliquée à la dizaine d’étudiants qui, à l’approche de la rentrée, a malgré tout été envoyée à la Cicos à Kinshasa. De là naitraient les problèmes qui se posent aujourd’hui.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Okoss dit :

    Démonstration incohérente.
    Ces étudiants avaient passé un concours.ca n a rien à voir avec des échecs scolaires à l uob.
    Pourquoi avoir donc accepté leur dossier pour concourir s ils avaient déjà grillé leur cartouche.

  2. moundounga dit :

    Bjr. L’Etat va régler le problème!

  3. TSOUOOOO A TARE NZAME, BIA KE VIOOOOO??? BOURE BE NE VIOOOOO????

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