Selon les données du Fonds des Nations unies pour la population, les proportions les plus élevées d’enfants en âge de procréer se trouvent en Afrique subsaharienne, où les taux de natalité chez les adolescentes atteignent plus de 200 naissances pour 1000 filles âgées de 15 à 19 ans.

Le taux de grossesse des adolescentes reste obstinément élevé en Afrique subsaharienne. © D.R.

 

Le taux de grossesse des adolescentes reste obstinément élevé en Afrique subsaharienne, où la prévalence est la plus élevée au monde, selon les données du Fonds des Nations unies pour la population. Les filles issues de ménages et de communautés pauvres et des plus marginalisés sont parmi les plus touchées.

Cette situation de grossesse chez les adolescentes en Afrique trouverait ses réponses dans l’exploitation et les abus sexuels, la pauvreté, le manque d’informations sur la sexualité et la reproduction, et le manque d’accès à des services tels que la planification familiale et la contraception moderne. Certaines adolescentes ne savent pas comment éviter une grossesse. «L’éducation sexuelle fait défaut dans beaucoup de pays. Elles ont parfois honte ou n’osent pas avoir recours aux services de contraception ; les contraceptifs sont parfois trop chers ou ne sont pas largement ou légalement disponibles. Et même lorsque les contraceptifs sont largement disponibles, les adolescentes sexuellement actives sont moins susceptibles de les utiliser que les adultes», souligne le Fonds des Nations unies pour la population.

En effet, la plupart de ces grossesses ne sont pas planifiées et nombre d’entre elles se produisent dans le contexte des mariages d’enfants, un gros problème sur le continent. Environ 38% des filles en Afrique subsaharienne sont mariées avant l’âge de 18 ans et 12% avant l’âge de 15 ans.

«Des pays tels que la République centrafricaine, le Niger, le Tchad, l’Angola et le Mali arrivent en tête de la liste des pays ayant le taux de natalité des adolescentes le plus élevé. Au cours de la période 2010-2015, plus de 45% des femmes de 20 à 24 ans ont déclaré avoir accouché pour la première fois à l’âge de 18 ans», indique l’organe du système des Nations unies.

Cependant, ces gestations précoces ne sont pas sans complications pour la jeune fille-mère. Elles représentent la deuxième cause de décès chez les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans dans le monde. «Les grossesses précoces accroissent les risques pour la mère comme pour l’enfant. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les morts de naissances et les décès néonatals sont 50 % plus nombreux parmi les enfants nés de mères âgées de moins de 20 ans que parmi ceux de mères âgées de 20 à 29 ans. Plus la mère est jeune, plus le risque est grand pour l’enfant. Les enfants de mères adolescentes sont plus susceptibles d’avoir un faible poids de naissance, avec un risque de conséquences à long terme», prévient le Fonds des Nations unies pour la population.

 
GR
 

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