Grossesses précoces : L’UNFPA va en guerre dans le Haut-Ogooué et le Moyen-Ogooué

Franceville et Lambaréné accueillent dès ce lundi 3 février des équipes du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) qui y lancent officiellement le Projet de lutte contre les grossesses précoces et non désirées dans les provinces.

Considérées comme les zones les plus touchées par le phénomène, plusieurs villes de l’intérieur du Gabon accueilleront au cours de l’année des équipes du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) sur les question liée à la sexualité chez les adolescents et ses différentes conséquences. Ce lundi, ce sont les villes de Franceville et Lambaréné qui ont ouvert le bal avec le lancement officiel du Projet de lutte contre les grossesses précoces et non désirées dans les provinces.

Invitée sur l’émission «Bonjour chez vous» de Radio Emergence, Dr Patricia Keba a expliqué que cette campagne se justifie par les chiffres pour le moins alarmants contenus dans de récentes enquêtes de l’Unicef et de l’UNFPA sur la sexualité des adolescents en milieu scolaire notamment. Selon ces enquêtes, dont une date de 2012, «28% des adolescentes ont déjà été enceintes, et ce chiffre augmente de 50% au moins dans les provinces», a précisé l’Assistante du Représentant résident de l’UNFPA Gabon.

Or, a-t-elle prévenu, «les grossesses précoces sont graves et constituent une menace pour les adolescentes, notamment sanitaires, psychologiques et éducatifs». Selon elle, c’est face à ces différents risques que l’UNFPA a décidé, il y a quelque temps, d’accompagner le gouvernement gabonais dans l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre les grossesses précoces en milieu scolaire.

Les sorties de Franceville et Lambaréné constituent, selon la structure onusienne, la mise en œuvre effective de cette stratégie. Dans ces premières villes, l’UNFPA est accompagné par l’ambassade du Japon au Gabon et bénéficie du soutien des conseils municipaux de deux communes.