L’Institut africain d’informatique (IAI) a tenu son 17e Conseil d’administration le 30 janvier à Libreville. Celui-ci a adopté des mesures nécessaires pour la survie de cet établissement panafricain.

Les étudiants ont tenu à se faire entendre lors du Conseil d’administration. © Gabonreview

 

L’Institut africain d’informatique (IAI), sortira-t-il de la crise qu’il traverse depuis 2 ans ? La question a longuement été débattue le 30 janvier à l’occasion du 17e Conseil d’administration de cet établissement supérieur panafricain. Dans un contexte assez tendu, au regard de l’ampleur des dysfonctionnements qui déstabilisent l’établissement depuis 2 ans, amplifiée par la fronde d’une partie du corps enseignant et des étudiants réclamant la tête du directeur général, les membres du Conseil d’administration devaient se prononcer sur la fermeture ou la survie de l’établissement.

A l’issue des travaux qui se sont achevés tard dans la nuit, les Etats membres, dont 10 sur les 11 étaient représentés, ont décidé de la poursuite des activités de l’établissement. «Il y a longtemps que ça n’était pas arrivé», a déclaré Bruno Jean Richard Itoua, ministre congolais de l’Enseignement supérieur, se réjouissant d’un «quorum très large».

Moments du Conseil d’administration. Et Bruno Jean Richard Itoua, ministre congolais de l’Enseignement supérieur. © Gabonreview

Selon lui, des décisions importantes ont été prises. «La première c’est que nous voulons sauver l’outil que constitue cet institut. C’est un établissement inter-Etats africains que nous avons le bonheur d’abriter en Afrique centrale. Il n’est pas question que nous puissions échouer quand d’autres établissements inter-Etats fonctionnent de façon merveilleuse ailleurs», a-t-il signifié.

Le conseil d’administration a jugé utile de reporter dans six mois les réformes essentielles sur la gouvernance de l’établissement. Il va «responsabiliser le prochain président du Conseil d’administration afin qu’il puisse gérer une transition qui permettra de remettre de l’ordre, remettre sur les rails l’Institut en attendant que les réformes importantes soient prises. Notamment, à l’occasion d’un Conseil d’administration extraordinaire qui sera convoqué au plus tard dans les 6 mois et nous allons traiter en particulier toutes les questions de gouvernance institutionnelle, gouvernance juridique, administrative, et organisationnelle, gouvernance académique, pédagogique et scientifique, gouvernance financière, des ressources humaines», a-t-il ajouté.

Sur la question du site actuel de l’IAI, Bruno Jean Richard Itoua a reconnu que «les installations actuelles de l’IAI laissent à désirer. On va voir comment les traiter en attendant qu’une période transitoire soit adoptée», a-t-il indiqué. Le Conseil envisage «une location provisoire à un autre endroit qui sera plus approprié». Toutefois, «nous espérons surtout que les Etats vont se mobiliser pour apporter leur contribution financière de façon à assainir la situation financière de l’institution, en même temps que nous travaillons sur le développement des partenariats», a-t-il espéré. Sur cette cruciale le Conseil d’administration a arrêté une démarche mais déjà, Bruno Jean Richard Itoua assure que «de nombreux partenaires, de nombreuses institutions sont prêtes à apporter de l’argent».

Et si d’aucuns que s’interrogent sur la modernité de l’IAI, aussi bien sur les contenus de formation que sur la qualité des équipements, voire celle des enseignants, le ministre congolais de l’Enseignement supérieur est plus qu’optimiste. L’établissement est capable de relever les défis technologiques de l’écosystème numérique actuel.

 
GR
 

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