Sous le thème « La contribution des zones franches au progrès économique et au développement économique durable en Afrique », l’Association des zones franches africaines (Afzo) et l’Autorité administrative de la Zone économique spéciale de Nkok ont organisé le 27 mars un atelier. L’idée était de renforcer les relations de partenariats entre les zones franches africaines.

Biendi Maganga Moussavou, ouvrant l’atelier, le 27 mars 2019, à Libreville. © Gabonreview

 

Vue des participants et photo de famille à Nkok. © Gabonreview

Les zones franches peuvent-elles devenir un des moteurs du développement économique des pays africains ? L’Association des zones franches africaines (Afzo) en est convaincue. Elle a organisé le 27 mars à Libreville, un atelier sur «la contribution des zones franches au progrès économique et au développement économique durable en Afrique».

Si la transformation des économies africaines passe inexorablement par une véritable industrialisation, les zones franches, selon l’Afzo, sont aptes à promouvoir des partenariats en faveur de cette industrialisation. Mais à quelles conditions ? Comment tenir ce pari ? En ouvrant les travaux, le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, a rappelé que dans le cas du Gabon, la zone franche de Nkok a contribué à structurer la filière bois ainsi que la coexistence de deux régimes fiscaux, grâce à l’adoption de la loi sur les zones d’investissements spéciales. «La zone économique reste, nous en avons la foi, la meilleure façon d’organiser l’agrégation de plusieurs acteurs d’une même chaîne de valeurs donc de réaliser un vrai progrès qualitatif dans plusieurs secteurs de notre économie», a-t-il dit.

Pour lui, comme pour l’administrateur général de Nkok, Gabriel Ntougou, la Zone économique spéciale de Nkok marque un tournant décisif dans le développement économique du Gabon, notamment dans les secteurs à fort potentiel de croissance et l’attractivité des Investissements directs étrangers (IDE).

Quatre piliers pour la viabilité d’une Zone franche

Pour permettre une réelle émergence des zones économiques en Afrique et attirer plus d’IDE, le secrétaire général de l’Afzo, Ahmed Bennis, a proposé quatre piliers fondamentaux. Il faut disposer des infrastructures de qualité et harmonisées afin de créer un écosystème favorable au développement des entreprises. Les ressources humaines, elles aussi de qualité, doivent être capables d’accompagner les investissements dans les meilleures conditions. «Sans les ressources humaines qualifiées, sans la présence des centres de formation à l’intérieur de ces zones économiques et sans cette proximité entre autorités publiques et interactions avec le secteur privé, les zones économiques elles-mêmes ne pourront offrir un service complet», a-t-il indiqué.

Ce dernier propose également d’offrir des opportunités de marché surtout pour attirer des IDE. «C’est un axe sur lequel généralement on n’y prête pas vraiment attention», a-t-il déploré, insistant sur la nécessité  d’un cadre réglementaire incitatif permettant aux industriels installés dans ces zones de se projeter dans le futur et dans le long terme pour asseoir une stabilité de leurs investissements.

Les participants ont, à l’issue de l’atelier, découvert les avancées réalisées par le Gabon en matière d’industrialisation, à travers une visite à la Zone économique spéciale de Nkok.

 
GR
 

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