Le procès de quarante-et-un ex-kadhafistes ayant comparu le 5 février dernier dans une caserne de Benghazi a été reporté pour le 15 février prochain. Leurs avocats ont demandé plus de temps pour étudier les dossiers et rejettent la compétence du tribunal militaire sur leurs clients qui sont, pour la majorité, des civils.

La justice militaire libyenne a entamé puis rapidement reporté la procédure judiciaire visant 41 personnes accusées de meurtres et de complicité d’évasion de prisonniers et d’avoir aidé l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi à organiser la répression contre les opposants à son régime.

«La décision de report a été prise après l’audition des arguments de la défense, composée de 15 avocats, qui faisait valoir que le tribunal militaire n’était pas l’instance compétente et qui réclamait que les affaires soient portées devant une juridiction civile», précise LANA sur son site internet.

Pour les ONG, plus de 8.000 ex-loyalistes sont depuis des mois, entre les mains de milices révolutionnaires autonomes dans des centres de détention où ils sont souvent maltraités.

Human Rights Watch, Médecins sans frontières et Amnesty International ont interpelé les autorités libyennes pour qu’elles mettent fin aux actes de tortures infligés aux détenus lors d’interrogatoires.

Selon des responsables du CNT, le groupe comprenait des prisonniers de guerre qui s’étaient évadés. Ils s’étaient installés dans un hangar où ont été retrouvés sept pick-up équipés de mitrailleuses ainsi qu’un important stock d’explosifs, selon les mêmes sources

La Libye est actuellement en désaccord avec la Cour pénale internationale à propos du sort de Saïf al Islam, l’un des fils de Kadhafi capturé par des miliciens en novembre. La justice libyenne entend juger elle-même Al Islam qui risque la peine capitale tandis que la cour de La Haye s’inquiète de la situation du prisonnier, accusé de crimes contre l’humanité. La CPI a demandé aux autorités libyennes des informations sur la santé physique et mentale de Saïf al Islam qui serait détenu en réclusion sans accès à ses avocats.

 
GR
 

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