À la faveur de la signature, mardi 9 juillet, d’un protocole d’accord avec l’État gabonais, la compagnie pétrolière indépendante franco-britannique a acquis l’exploitation du champ d’Olowi dont elle entend valoriser, aux côtés de la Gabon Oil Company (GOC), le potentiel gazier.

Les ministres du Gaz Noël Mboumba et de l’Economie Roger Owono Mba, lors de la signature du protocole d’accord, le 9 juillet 2019, à Libreville. © Gabonreview

 

Plus de 20 mois après la cessation officielle des activités de la Canadian natural resources (CNR), l’exploitation d’Olowi devrait reprendre dans quelques mois. À la faveur de la signature, mardi, d’un protocole d’accord avec le ministre du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures et son collègue de l’Économie, l’État gabonais a cédé ce champ à Perenco Gabon. La compagnie pétrolière franco-britannique n’a pas caché ses ambitions pour ce champ bénéficiant d’un potentiel gazier non négligeable et pour lequel le pays nourrissait depuis quelque temps un projet de liquéfaction de gaz naturel, comme l’a rappelé Noël Mboumba à la direction générale de la compagnie.

«Ce projet est un pan important des missions dévolues au ministère du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures, parce que dernière se cache l’engagement du chef de l’État de diminuer la combustion du gaz par les torchères. Ce projet nous permettra donc de répondre à cette problématique écologique, mais aussi de développer les ressources en hydrocarbures gazeux de ce champ dans l’objectif de réduire la dépendance de notre pays aux importations de produits gaziers», explique le ministre du Pétrole, tout en assurant que les autorités gabonaises seront particulièrement regardantes quant à la mise en œuvre de ce projet. D’où la présence de la GOC qui interviendra conjointement avec Perenco dans l’exploitation du champ Olowi, histoire de préserver les intérêts du Gabon.

Revendiquant son expérience et son savoir-faire dans le cadre de projets similaires, notamment dans le Golfe de Guinée, Perenco affirme pouvoir répondre aux attentes de l’État gabonais et assure de mener à bien ce projet de valorisation du potentiel gazeux du champ Olowi comme il en est du champ M’Bya Marin que la compagnie opère déjà.

Les représentants de la direction générale de Perenco en compagnie des membres du gouvernement gabonais. © Gabonreview

«Il y a de cela plus de 10 ans, Perenco ouvrait la voie du gaz commercial au Gabon. Je pense humblement que [notre compagnie] a été visionnaire dans le domaine du développement du gaz dans le pays. Aujourd’hui, il s’agit d’une nouvelle étape dans cette vision gazière, dont l’objectif final est d’avoir un Gabon exportateur de gaz. C’est précisément le cas de ce projet qui compte plusieurs volets, dont un volet sociétal avec l’implantation d’une usine de liquéfaction de gaz pour le gaz butane à Batanga près d’Omboué, qui permettra au Gabon de doubler sa capacité de production pour le marché intérieur», garantit Baptiste Breton, DG de Perenco Gabon.

«Aujourd’hui, la production d’huile au Gabon est déclinante. Nous allons montrer avec ce projet que le gaz est présent au Gabon et que c’est évidemment un relai de croissance pour la République», ajoute le patron de Perenco, non sans cacher qu’il s’agit également d’un des projets les plus importants pour sa société.

Le bloc Olowi est situé dans le sous-bassin du sud du Gabon au large des côtes gabonaises. Il dispose d’une capacité totale de production de 2 x 27 MW, ce qui en fait l’une des plus grandes unités de production d’énergie au monde. Sa capacité de production est de 25 000 barils de pétrole par jour (BOPD), avec 85 millions de pieds cubes standard (MMSCFD) de gaz.

 
GR
 

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