Présenté comme une délivrance pour les squatteurs de la cité Alhambra à Angondjé, l’opération de recensement baptisée «vipère», censée aboutir à la signature de contrats de bail, est désormais mal accueillie par les occupants illégaux des logements sociaux qui estiment avoir été trahis par le gouvernement. Une somme de 50 000 francs leur sera bientôt exigée après signature de leur contrat de bail.  

Un agent du Centre technique de l’habitat (CTH), lors du premier recensement à la cité Alhambra. © Com. gouvernementale

 

Censée courir jusqu’au 30 octobre prochain, l’opération «vipère» initiée par le ministère des Aménagements fonciers, de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Logement à la cité Alhambra fait déjà des mécontents. Il faut dire que lors de son lancement, au début du mois courant, le gouvernement avait fait de belles promesses aux squatteurs, qui étaient assurés de ne rien payer avant leur identification et la signature de leurs contrats de bail. Seulement, les choses devraient se passer autrement, à en croire le collectif des occupants illégaux, qui craint un nouveau recensement dans les prochains jours.

Ce deuxième recensement, contrairement au premier pour lequel aucune somme n’avait été exigée aux squatteurs, devrait les contraindre au versement de 50 000 francs CFA par ménage après signature de leur contrat de bail. C’est, en tout cas, l’information que les différents porte-parole des occupants affirment avoir recueillie des services du Centre technique de l’habitat (CTH). Ils ne comptent pas obtempérer.  D’autant qu’à l’annonce officielle du premier recensement, le ministère avait assuré qu’«aucun rappel d’impayés de loyer ne leur serait exigé».

Parmi les occupants qui attendent la régularisation de leur situation, cette nouvelle mesure qui a été confirmée par le ministère chargé du Logement est accueillie comme une trahison. Les squatteurs affirment n’avoir jamais été informés au préalable de cette exigence.

Si d’autres se disent prêts à verser la somme exigée, ils invitent les autorités à améliorer dans un premier temps leurs conditions de vie dans la cité, notamment en l’électrifiant convenablement, en y effectuant des travaux d’assainissement et d’adduction d’eau.

 
GR
 

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