Après les affrontements entre les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) et les agents des forces de l’ordre, les enseignants sont passés à l’action en annonçant la suspension provisoire des cours.

Manifestations étudiants UOB Gabon

Prise lors de l’assemblée du 24 avril dernier, cette décision des enseignants vise à dénoncer le climat d’insécurité qui sévit au sein de l’université. Selon Moukala Ndoumou, président du Syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC), «ce climat se traduit, entre autres, par la perturbation systématique des activités pédagogiques et de recherche, les affrontements réguliers entre étudiants et forces de l’ordre campées sur le campus et la détérioration des véhicules des enseignants impactés par les pierres et autres projectiles».

Les membres du Snec ont également dénoncé le fait que certains de leurs collègues des universités étrangères partenaires en séjour au Gabon en ce moment ont été brutalisés, soulignant aussi que certains enseignants-chercheurs ont été blessés lors des récentes échauffourées entre policiers et étudiants.

Face à cette situation «d’insécurité totale», ils ont déclaré «ne plus être en mesure d’assurer sereinement leurs activités pédagogiques et de recherche» et par conséquent, ont décidé de la suspension provisoire des cours, tout en invitant les autorités rectorales à prendre leurs responsabilités pour une reprise rapide et sereine des activités pédagogiques et de recherche.

Depuis trois mois maintenant, les cours sont perturbés à l’université et rien n’augure une sortie de crise, au regard de la léthargie qui pèse sur la gestion de ce dossier. Toute chose qui fait planer le spectre d’une année blanche à l’UOB. Une question sur laquelle devrait se pencher le Snec lors de son assemblée générale du 28 avril à Libreville.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. La révoltée dit :

    Tout est fait pour ne pas arranger les choses. Le problème de l’UOB n’est pas récent mais il faut bien croire que le gouvernement ne veut rien entendre à ce sujet puisque ça perdure. Et si on faisait un peu de nettoyage dans cette université pour voir un peu plus clair? Pourquoi refuser que les futurs bacheliers aillent apprendre à l’étranger sachant que l’université du Gabon ne pourra pas leur permettre d’apprendre sereinement. A croire que notre très cher pays aime semer la médiocrité. Nous ne sommes même pas capable d’accueillir des étudiants étrangers chez nous, est ce que un jour ça arrivera?
    Emergence quel beau mot mais rien derrière…

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