Les deux structures, actrices majeures du secteur culturel gabonais et africain, ont ouvert mercredi à Libreville un atelier sur le management artistique, avec l’appui de l’Unesco. Leur idée : donner des outils aux imprésarios en vue d’une meilleure gestion de la carrière professionnelle des artistes.

Magali Palmira Wora de Real Black Music, lors de la première session de l’atelier, le 24 avril 2019. © Gabonreview

 

Moments de la première journée de l’atelier, le 24 avril 2019. © Gabonreview

Prévu pour quatre jours, un atelier sur le management artistique s’est ouvert, mercredi 24 avril à l’American Corner de Libreville, auquel participent une trentaine de manageurs et quelques artistes évoluant à leur propre compte. Organisé par Passion artistik et Real Black Music, avec l’appui du bureau de l’Unesco au Gabon, cet atelier vise un objectif : donner des outils aux imprésarios en vue d’une meilleure gestion de la carrière professionnelle de leurs principaux collaborateurs, et aux artistes montrer les rouages du métier de manageur pour leur permettre d’envisager de durer dans le temps, et d’être plus rentables.

«Au cours des dix dernières années, la musique et le secteur culturel en général, a connu une certaine évolution en termes de qualité, et la production a considérablement augmenté. Seulement, nous constatons aussi, pour le regretter, que les artistes sont très mal suivis par ceux qui se présentent comme leurs manageurs. C’est sans nul doute la faute à l’absence de formation en la matière. Beaucoup se sont improvisés dans ce métier», déplore Sidjeur Oumar, lui-même ayant bénéficié, en 2012, d’une formation en management artistique offerte par la même structure Real Black Music, une des spécialistes du domaine exerçant au Gabon et dans d’autres pays.

L’autre but de l’atelier sur le management artistique, selon Sidjeur Oumar, est d’«ôter de l’esprit de certains, et particulièrement de celui des politiques, l’idée selon laquelle la culture se limite aux exhibitions folkloriques et aux sorties d’artistes lors de meetings». «Le secteur culturel, rectifie le patron de Passion artistik, est un de ceux où se développe une économie et où se créent des entreprises. L’artiste peut faire de son nom une entreprise, une marque et cela peut rapporter à son pays. L’idée est également de le faire comprendre aux manageurs de ces derniers.»

Jusqu’au 26 avril prochain, la trentaine de participants à l’atelier évoqueront, au cours de six sessions, les questions liées, entre autres, au rôle du manageur, son cadre règlementaire, les contrats de l’artiste, ses revenus, le sponsoring, la gestion des spectacles et des tournées. Une conférence-débat est prévue samedi sur «Les enjeux de la musique à l’ère du digital», avant la remise des attestations aux participants.

 
GR
 

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