Ce mardi 17 septembre, se sont ouverts à Libreville les travaux de la 22e session du Comité des pêches pour l’Atlantique Centre Est (Copace) devant aboutir à l’énoncé d’un ensemble de recommandations visant le renforcement de la gestion durable des pêches dans les États membres dudit comité. Ces travaux s’étendent sur trois jours.

Les ministres Lee White (Forêt et Mer), Biendi Maganga-Moussavou (Pêche) et Hélder Muteia (FAO), le 17 septembre 2019, à Libreville. © Gabonreview

 

Les officiels. © Gabonreview

Trois jours. C’est la durée prévue pour la tenue de la 22e session du Copace, dont les travaux ont commencé, mardi, à Libreville, à l’initiative du bureau sous-régional de la FAO, avec le soutien financier de l’Union européenne. Durant ce laps de temps, les participants réfléchiront sur la gestion durable des ressources halieutiques au Gabon et dans les différents pays membres dudit comité. Un sujet d’importance pour le gouvernement gabonais, dont l’un des objectifs primordiaux est la matérialisation de la vision «Gabon bleu» d’ici à 2025, a rappelé le ministre de la Pêche, Biendi Maganga-Moussavou, lors de la cérémonie d’ouverture officielle des travaux.

Si le bureau sous-régional Afrique centrale de la FAO a jugé nécessaire la tenue de cette 22e session de la Copace, c’est parce que les chiffres récoltés ces dernières années imposent que la gestion durable des pêches soit renforcée. L’enjeu est «planétaire», assure Hélder Muteia.

Selon le Coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, ces 45 dernières années, la situation mondiale des stocks de poissons exploités de manière non durable au plan biologique n’a pas cessé de croître, menaçant d’impacter négativement la contribution de cette ressource naturelle dans le bien-être économique et social des populations bénéficiant directement ou indirectement des retombées de l’exploitation des ressources halieutiques.

Photo de famille. © Gabonreview

En effet, informe Hélder Muteia, «la proportion des stocks de poissons commerciaux évalués à un niveau biologiquement non durable est passée de 10% en 1974 à 33% en 2015». Or, précise-t-il, «en 2016, la production mondiale des pêches de capture s’est élevée à 90,9 millions de tonnes, dont 79,3 millions de tonnes provenant des eaux marines. Aujourd’hui, le poisson et les produits de la pêche font partie des produits alimentaires les plus commercialisés dans le monde. Par habitant, la consommation de poisson est passée de 9 kg au début des années 1960 à plus de 20 kg de nos jours, et le poisson fournit à plus de 3,2 milliards de personnes près de 20% de leur apport moyen en protéines d’origine animale».

Des participants. © Gabonreview

Aussi, durant ces 72 heures de travail à Libreville, les participants sont-ils tenus de proposer plusieurs recommandations sur la base de celles ayant sanctionné la 21e session, en vue d’«améliorer le fonctionnement du Copace», en matière de gestion durable des ressources halieutiques. Les mêmes travaux devront également contribuer à «faciliter le suivi et l’évaluation de l’atteinte de l’Objectif de développement 14 (ODD) par les pays membres, en établissant des états de référence et l’évaluation du suivi de ces indicateurs», indique le patron de la FAO en Afrique centrale.

L’ODD 14 vise à «conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable» d’ici à 2023.

 
GR
 

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