Dans son rapport «Perspectives économiques de l’Afrique 2020» publié le 30 janvier, sur le thème «former la main-d’œuvre africaine de demain», la Banque africaine de développement (Bad) appelle à une action urgente pour assurer le développement du capital humain dans les pays d’Afrique où, en termes de quantité et de qualité, celui-ci est beaucoup plus faible que dans les autres régions du monde.

L’ancienne présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf et le président de la Bad, Akinwumi Adesina, présentant le rapport «Perspectives économiques de l’Afrique 2020». © BAD

 

Le président de la Banque africaine de développement Akinwumi Adesina a présenté le 30 janvier, l’édition 2020 du rapport « Perspectives économiques en Afrique » sous le thème «former la main-d’œuvre africaine de demain». Cette publication présentant les chiffres clés sur les performances et les perspectives économiques du continent dans son ensemble et pour chacun des 54 pays étudiés, appelle à des investissements urgents dans le domaine de l’éducation et des infrastructures afin de pouvoir obtenir à long terme un taux de croissance du PIB acceptable.

En effet, malgré les progrès de ces dernières décennies, l’Afrique serait toujours en retard dans ces deux domaines par rapport aux autres régions en développement. Ainsi, les politiques publiques devraient inclure des mesures pour améliorer à la fois la quantité et la qualité de l’éducation et pour mettre les politiques éducatives en cohérence avec les besoins du marché du travail.

«Le chômage des jeunes doit être une priorité absolue. Avec 12 millions de diplômés qui arrivent sur le marché du travail chaque année et seulement 3 millions d’entre eux qui en obtiennent un emploi, la montagne du chômage des jeunes grossit chaque année», a déploré le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, exhortant les dirigeants à regarder la «vie réelle au-delà des statistiques». «Entendons leur voix, ressentons leurs aspirations».

La montagne du chômage des jeunes grossit chaque année

Selon le communiqué de l’institution panafricaine, le rapport souligne le besoin urgent de renforcement des capacités et apporte plusieurs recommandations en matière de politiques publiques, notamment en demandant davantage d’investissements de la part des États dans l’éducation et les infrastructures pour maximiser les bénéfices à long terme de la croissance du PIB. L’une des autres exigences fondamentales, soulignée par le rapport, est le développement d’une main-d’œuvre capable de répondre à la demande pour faire face aux besoins de l’industrie.

«L’Afrique doit développer les compétences dans les technologies de l’information et de la communication ainsi que dans les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques. La quatrième révolution industrielle imposera des exigences de plus en plus grandes aux systèmes d’éducation qui forment des diplômés possédant ce type de compétences», note le rapport.

Produit par les économistes de la Banque, ce rapport qui constitue une référence en matière de données sur les économies africaines est un «outil qui permet aux décideurs, universitaires, investisseurs, experts de la finance et de l’industrie et médias d’étayer les décisions politiques et d’améliorer l’efficacité opérationnelle des institutions».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. moundounga dit :

    Bjr. il est des concepts qu’il faille d’abord expliquer avant de les proposer à la discussion. sauf a vouloir cibler les participants. dans ce cas alors vous réduisez l’échantillon et c’es toujours bien. C’EST QUOI LE CAPITAL HUMAIN ?

  2. Ikobey dit :

    On sait ce qui ne va pas.
    On sait ce qu’il faudrait faire.
    Encore une conférence, encore un congrès………..
    Quand passe-t-on au concret ?
    Cela fait des décennies que l’on nous rabache les « foquons » et les « yapluka ».
    Ce genre de discours creux, sans acte, même d’une ancien Présidente du Libéria, nous fatigue.
    Amen.

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