Après plusieurs jours d’absence sur le marché de Libreville, les produits vivriers en provenance du Cameroun sont de retour. L’interruption momentanée était due à une grève de commerçants motivée par les contrôles intempestifs.

Le marché banane du Pk8 approvisionné en bananes. © Gabonactu

 

Plusieurs jours après la grève des commerçants grossistes s’approvisionnant à Eboro, au Cameroun, dans le Woleu-Ntem, dans le Moyen-Ogooué et dans l’Estuaire, pour achalander les marchés de Libreville, les vivres sont de retour sur les étals.

Contrairement au week-end dernier où le plus grand nombre ressortait avec des mines d’enterrement au regard des prix des produits vivriers qui avaient explosés, ils semblaient plutôt soulagés. «Nous sommes heureux de constater que les prix sont revenus à la normale», a déclaré au marché de Mont Bouët, Marie-Claire qui avait dans son panier, Choux, carottes, oignons, poivrons et bananes. Les prix de ces produits ont pendant près de deux semaines, été vendus 3, voire 4 fois plus que la normale à cause du prélèvement intempestif des taxes de la frontière Cameroun/Gabon à Libreville.

«Les vivres sont de retour parce que nous avons saisi les autorités compétentes pour qu’ils nous aident à diminuer les taxes qui sont excessives. Ils ont écouté nos cris d’alarme, ils nous ont rassuré que les choses vont changer et que les choses reviendront à la baisse. Ils ont pris en compte nos doléances», a déclaré la présidente des commerçants du Marché banane du B2. «Certaines personnes qui sont rentrées ont payé moins par rapport à ce qu’on payait», a-t-elle ajouté faisant allusion aux taxes payées par les grossistes sur la voie. Selon ces commerçants, ces taxes peuvent allées jusqu’à 900 mille francs CFA, notamment au pont à bascule de Ndjolé dans la province du Moyen-Ogooué, pourtant en panne, assurent-ils, depuis environ 3 mois.

«Et nous pensons que ce sera continue (Ndlr. La baisse des taxes), parce que nous avons fait cela (Ndlr. Grève), pas pour pénaliser la population, mais pour que l’Etat puisse prendre acte de ce qui se passe au niveau du Woleu-Ntem. Parce que je pense que beaucoup ne savent pas ce qui se passe là-bas», a déclaré la présidente des commerçants du Marché banane du B2. «Ce n’est pas que le marché du B2 qui a cessé les activités. Il y avait aussi le marché de Venez-voir, marché du Pk8, au container. Il n’y avait pas que de la banane qui était touché. Il y avait la tomate, les choux, les vivres frais en général. Les oignons, vous avez vue dans le marché l’oignon coûtait maintenant 3 à 2000 francs CFA, ça pénalisait la population», a-t-elle rappelé.

«Les choses commencent à rentrer dans l’ordre, nous aussi nous avons repris les activités», s’est-elle réjouie au bonheur des consommateurs qui gardent cependant un goût amer de cet épisode. «Ça nous met en joie puisqu’on payait maintenant 4 doigts de banane à 2000 francs CFA. Mais on ne veut plus souffrir. Quand il y a eu carence c’était pénible», a déclaré Laure, une consommatrice. Tout comme une bonne partie de l’opinion, elle pense que la grève qui a paralysé les consommateurs de Libreville rappelle, au-delà du fait d’harmoniser les taxes sur la voie, la nécessité pour le Gabon d’être autosuffisant en matière de produits agricoles.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. diogene dit :

    Pourquoi l’agriculture ne nourrit pas les populations ?

    Alors que les projets agricoles fanfaronnent dans l’actualité, ce ne sont que très rarement des projets destinés à nous nourrir.
    Les indiens d’Olam, les graine par ci et graine par la ne nourrissent personne.

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