À travers ce qu’ils ont qualifié d’ultime appel, les organisations de la société civile engagées dans la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH Sida ont invité les autorités gabonaises à se mobiliser pour l’allocation des ressources au Fonds mondial pour la lutte contre ces pandémies, dont la conférence de reconstitution aura lieu le 10 octobre à Lyon.

Pr Henri Ngoa Tabi, expert formateur en assurance qualité de l’AUF. © Gabonreview

 

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Marquée par la sixième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, l’année 2019 se veut une période charnière pour les organisations de la société civile œuvrant dans ce domaine. Au Gabon, depuis le mois de février, elles s’investissent à travers les réseaux Global Fund Advocates NetWork (GFAN Africa) et celui de l’élimination du paludisme (CS4ME), pour la mobilisation des principaux décideurs du pays, pour un accroissement significatif des ressources nationales affectées au secteur santé. Le but : «juguler du mieux possible» les principales affections auxquelles sont confrontées les populations gabonaises. Cet objectif a été réitéré le 1er octobre au cours d’un point de presse animé par le RENAPSAJ et le Gfan-Gabon.

Selon Guy René Mombo Lembomba, coordonnateur RENAPSAJ, en dépit de la part croissante des «maladies dites de la civilisation» (hypertension, diabète, cancer), le paludisme, le Sida et la tuberculose «sont hélas encore très présentes et très pesantes». En 2018 au Gabon, a-t-il fait savoir, sur 100 enfants de 0 à 5 ans hospitalisés, 45 l’étaient pour le paludisme. Sur 100 femmes enceintes hospitalisées, 30 l’étaient pour le palu. Pour les populations en générale, lorsque 100 personnes étaient internées, 39 l’étaient pour le paludisme. Des chiffres assez évocateurs pour les organisations de la société civile qui, comme l’Organisation mondiale de la santé en 2018, considèrent le Gabon comme l’un des pays à risques non négligeables d’infection du paludisme. «Nous restons en quête de ressources fortes et innovantes pour faire face à cette déferlante», a déclaré Guy René Mombo Lembomba qui souligne que «la situation n’est guère enviable pour les autres infections citées».

Si un appel a été lancé à Ali Bongo, les organisations de la société le réitèrent pour que le Gabon intègre le mouvement international en cours pour le renouvellement des ressources allouées au Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, dont a indiqué Guy René Mombo Lembomba, «les financements sont parvenus à épuisement pour le cycle qui s’achève». À 9 jours de la conférence de Lyon sur la reconstitution de ce Fonds, les organisations de la société civile gabonaise ont fait cet «ultime appel» pour qu’Ali Bongo manifeste officiellement la contribution du Gabon à ce Fonds mondial qui disent-elles, «mérite notre apport quelque soit les difficultés vécues».

Jusqu’à présent, l’appel n’a pas eu d’échos favorables et les organisations de la société civile gabonaise comptent sur Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Économie ainsi que celui de la Santé pour influencer cette démarche. «Nous espérons que nos autorités sus citées sauront se mobiliser pour assurer le concours du Gabon et les exhortons encore et encore à un investissement salvateur, car quoi de plus que la santé pour conditionner le devenir d’une Nation», a exprimé Guy René Mombo Lembomba.

 
GR
 

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