La polémique enfle sur l’introduction d’un cours sur l’orientation sexuelle au collège. L’Institut pédagogique national (IPN), en charge des programmes scolaires, affirme que ce n’est pas autorisé. Cependant, parents et élèves mettent en évidence le contraire.

Le cours sur l’orientation sexuelle au Collège ne serait pas officiel. © D.R.

 

Au Gabon, plusieurs parents d’élèves, sur les réseaux sociaux, se plaignent de l’introduction d’un cours sur la sexualité avec un intérêt particulier pour l’orientation sexuelle. Le cours serait au programme de Sciences de la vie et la terre (SVT) et appelé dans certains établissements « Éducation sexuelle, santé et reproduction (ESSR) », pour les niveaux 6e et 5e. La loi gabonaise reconnaît le caractère délictuel de l’homosexualité, la pratique reste prohibée dans la société en général, si bien que l’opinion se dit heurtée. Preuves à l’appui, certains parents d’élèves ont d’ailleurs adressé au ministre de l’Éducation nationale, Michel Menga, des lettres ouvertes en demandant le retrait de ce cours. «Monsieur Michel Menga M’Essono, je ne peux me taire, lorsque je lis le cahier de ma fille de 11 ans, qui est allé en 5e cette année 2019 à qui on impose un cours de sexualité», a écrit un parent d’élève.

«Je suis choqué monsieur Michel Menga M’Essono, lorsqu’à la page 7 de votre ouvrage, on indique à ma fille de 11ans, qu’il y a 3 principales orientations sexuelles (Homosexualité, la bisexualité et l’hétérosexualité) comme pour la préparer à opérer un choix» a-t-il poursuivi, présentant à l’opinion quelques pages du Cahier d’activités SVT 5e, nouveau programme 2019 avec des illustrations plus qu’évocatrices. Alors que l’indignation se poursuit, l’Institut pédagogique national (IPN), en charge des programmes scolaires au Gabon, affirme que le manuel pointé du doigt n’est pas autorisé.

L’un des cours sur l’orientation sexuelle, décriés au Gabon. © Capture d’écran /Facebook

L’IPN ne se reconnaît pas

«C’est sur le terrain, mais ce n’est pas le document officiel», a déclaré sur les antennes de radio Gabon, Adrien Makaya, directeur général de l’IPN. «L’IPN ne se reconnaît pas. C’est l’IPN qui conçoit les programmes», a-t-il poursuivi. Selon lui, actuellement l’IPN élabore les programmes de collèges. «Donc, en SVT, certainement on va aborder les questions de sexualité, mais ça demande une discussion sur comment on peut introduire la sexualité ; à quel niveau on peut parler de l’orientation sexuelle et des avantages et inconvénients», a-t-il dit. «On pourrait les voir, mais peut-être en classe de seconde pourquoi pas. Ou en classe de 1ère pour aguerrir davantage nos enfants. Parce que, c’est parfois des informations que l’on donne pour mesurer les conséquences si on allait vers tel ou tel système», a-t-il ajouté.

Cette sortie alambiquée ne rassure pas les parents d’élèves qui insistent sur le retrait de ce cours d’autant plus que les documents abordant les questions décriées se retrouvent au programme malgré le fait que l’IPN ne l’ait pas validé. Qui l’a alors introduit dans le programme ? «En classe on fait des cours sur la sexualité, sur les conséquences des rapports sexuels précoces, sur les menstruations, sur l’homosexualité donc les relations sexuelles en personnes de même sexe», a confirmé une élève d’un collège de Libreville. Le malaise est perplexe et les parents attendent la réaction du ministre de l’Éducation nationale.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Pitié ! A Ntare Nzame ! Pauvre Gabon !
    J’ai peur pour nos enfants.

  2. Michel BOUKA RABENKOGO dit :

    Le programme d’enseigner l’homosexualité dans les écoles africaines est une exigence de l’Organisation des Nations Unies (ONU), aux risques pour le pays récalcitrant de voir suspendre les aides financières du Fond Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM). BWETE. /

  3. Jacouille dit :

    Mais pourquoi aller directement s attaquer au ministre. Il faut commencer par les profs et les établissements qui enseignent ces connerie.

  4. Lewaka dit :

    Ceci est fait à dessein, et surtout pas en vain. Cette loi décriée en France en 2018, a simplement pour but de légaliser la pédophilie. Pour bien comprendre, veuillez regarder le documentaire, surtout dès la 16 ème minute : https://youtu.be/qPW-P5OZDI8

  5. Leflerce dit :

    C’est tout juste ecoeurant de voir des personnes supposées responsables vouloir mettre la tete de nos enfants de telles horreurs. C’est scandaleux, l’homosexualité la pedophilie et toutes ces deviances sont condamnables et ne seront jamais acceptées sur nos terres

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