Selon l’enquête sur la tolérance et confiance vis-à-vis des dirigeants, publiée le 29 janvier 2020, par le consortium d’instituts de sondages Afrobaromètre, seuls 42% des Gabonais font confiance à leurs leaders religieux sur les 89% de la population appartenant à une religion.

58% des Gabonais ne font pas confiance aux leaders religieux. © D.R.

 

Au Gabon, les leaders religieux n’inspirent pas confiance et sont perçus comme des corrompus, au même titre que tout autre groupe de dirigeants publics (chef traditionnel, élu local, dirigeant de parti politique, officiel du gouvernement, les policiers). Selon les données récoltées dans 34 pays du continent, entre septembre 2016 et septembre 2018, par le consortium d’instituts de sondages Afrobaromètre, seuls 42% des Gabonais déclarent faire confiance aux leaders religieux même «partiellement». «La confiance accordée aux chefs religieux croît avec l’âge (de 66% chez les 18-25 ans à 74% chez les plus de 65 ans) et décroît avec le niveau d’instruction», souligne le sondage.

Pour le reste de 58% des Gabonais qui ne font pas confiance aux leaders religieux exerçant sur le territoire national, tous ces responsables religieux sont corrompus. Cette opinion particulièrement négative des leaders religieux, participe suffisamment à créer de la distance entre ces responsables religieux et la population, dont seuls 12% des 89% de croyants les contactent souvent pour un problème important ou pour discuter de leurs idées.

Selon les données de l’enquête nationale réalisée au Gabon indiquant l’appartenance religieuse ainsi que la tolérance à l’égard des autres religions, 84% de la population sont chrétiens, 2% musulmans, 3% appartiennent d’autres obédiences et 11% n’appartiennent à aucune religion. Cependant, 98% de la population professent de la tolérance à l’égard des personnes d’autres confessions.

De l’avis de 73% de la population, le Gabon devrait être gouverné uniquement suivant la législation civile. Interrogés sur la liberté de religion ou réglementation gouvernementale, la perception varie. 51% de la population estiment que «la liberté de religion et de culte est absolue, cela voudrait dire que le gouvernement ne devrait jamais réguler ce qui se dit dans un lieu de culte, alors que 47% pensent qu’il est important et nécessaire que le gouvernement régule ce qui se dit dans les lieux de culte, surtout lorsque les prédicateurs ou les membres d’une congrégation menacent la sécurité publique».

Globalement sur le continent, à savoir dans les 34 pays sondés, les personnalités religieuses sont perçues comme étant moins corrompues que les autres groupes de dirigeants publics. Cependant, une majorité d’Africains préfèrent la législation civile aux préceptes religieux en matière de gouvernance. Et près de la moitié affirment que le gouvernement devrait avoir le pouvoir de contrôler les discours religieux au nom de la sécurité publique.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. moundounga dit :

    Bjr. C’est pas étonnant. A quand un sondage sur le gouvernement gabonais!!!

  2. Joseph dit :

    Pour moi ce sondage n’est pas objectif etant donné que certains leader religieux ne sont pas mediatisé pour des raisons diverses que je ne peux evoquer maintenant par contre ceux qui sont mediatisé ne sont pas majoritaire. Merci de revoir vos indicateurs

Poster un commentaire