Dans sa dernière publication sur les risques sociaux en Afrique, publiée début juillet, la Compagnie française pour le commerce extérieur (Coface) classe le Gabon dans le compartiment «risques sociaux», avec l’indice de fragilité le plus élevé. Le pays occupe la 5e place au top 10 africain.

La place de la «Tolérance», située au carrefour Rio dans le troisième arrondissement de la commune de Libreville, réputée lieu de rassemblement des populations surchauffées (illustration). © Steve Jordan / AFP

 

Les risques sociaux s’amoncellent en Afrique, estime la Compagnie française pour le commerce extérieur (Coface) dans sa dernière publication, début juillet 2019. Selon l’assureur crédit, dix pays seront ainsi «à surveiller dans un futur proche», parce que disposant du score de l’indice de fragilité le plus élevé. Parmi ces États figure le Gabon classé à la 5e place, avec un score de 62% derrière l’Égypte (61%).

L’indice de risque social de la Coface prend en compte deux piliers : les pressions en faveur du changement, mesurant le degré de frustration sociale en tenant compte de facteurs socio- économiques (l’inflation, le taux de chômage, les inégalités de revenus mesurées par le coefficient de GINI, le PIB/habitant (en niveau et évolution), la perception de la corruption, la capacité d’expression de la population et le taux d’homicides. Et, les instruments que sont le taux d’éducation dans le supérieur, le taux d’alphabétisation des adultes, l’accès à l’Internet, la proportion des jeunes dans la population, le taux de fécondité, le taux d’urbanisation et le taux de participation des femmes.

Pour mener son étude, l’assureur crédit explique qu’il a croisé la situation actuelle du Gabon, les tensions sociales et politiques endurées par la population avec l’évolution constatée entre 2008 et 2018. Selon Coface, les risques s’amoncellent et sont amplifiés par la situation actuelle du pays. Les résultats de Coface attribuent au pays la 5e place avec 62%, soit le score de l’indice de risque social le plus élevé, supérieur à la moyenne en Afrique en 2018 (55 %). Celui-ci combine le score de 66% du bloc «pressions» pour une 15e place et 56% du bloc «instrument» pour le huitième rang.

Selon la Coface, 10 autres pays pourraient être ou continuer à être secoués dans un avenir proche. À savoir : l’Angola, le Cameroun, Djibouti, l’Égypte, l’Éthiopie, la Mauritanie, le Mozambique, l’Ouganda, la RDC et le Tchad.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. abdul kantsa dit :

    Que les armeriés français, se préparent à ravitaller les futurs zones de conflit dans ces pays africains, comme ils savent si bien le faire à chaque turbulence en Afrique. On fait dites nous Général HAFTAR, où avez-vous eu les armes appartenant à la france, même si elles ont été déclaré hors usage, par elle? Pendant que votre pays la Lybie est sous embargo International sur les armes.

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