Si Ovan-Makokou est de nouveau praticable grâce à l’implication du ministère de l’Equipement, beaucoup de difficultés demeurent cependant sur cet axe routier long de 94 km. Entièrement en latérite, cette route est un véritable calvaire pour les automobilistes, notamment durant lhivernage.

Arnauld Engandji à la tête de la délégation à Ntsenkele (à 50 km de Makokou), le 3 avril 2019. © Gabonreview

 

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Coupé du reste du pays par Ovan, trois jours durant, Makokou est de nouveau accessible par cette voie. Long de 94 km, l’axe Ovan-Makokou, entièrement en latérite, était devenu impraticable avec un immense bourbier à Ntsenkele (à 50 km de Makokou), occasionné par les fortes pluies.

Sur place, le 3 avril, le ministre de l’Equipement est allé constater l’effectivité du rétablissement du trafic. «Durant quelques jours, le trafic était interrompu sur cet axe routier. Il y a déjà des ouvrages d’art qui posent problèmes sur la route économique, en passant par la Lopé. Et donc, tout le trafic commercial, économique, et pour les besoins de première nécessité (carburant), est redirigé sur la route Ovan-Makokou. Et depuis trois jours, il n’y avait plus de circulation», a expliqué Arnauld Engandji.

Des équipes de la direction provinciale des Travaux publics ont donc été dépêchées sur le terrain pour rétablir urgemment la circulation. «Nous sommes donc venus avec le ministre d’Etat (Sports, ndlr), qui est quand même ici dans son fief politique, pour tâter le pouls, voir ce qu’il y a à faire et mieux organiser le travail le début de la semaine prochaine. Dans l’urgence, il s’agit essentiellement de rétablir le trafic», a indiqué le ministre de l’Equipement.

«Si le trafic n’avait pas été rétabli dans une semaine, il y aurait eu des délestages à Makokou et ses environs. Cette seule raison suffit à justifier l’importance du trafic sur cet axe. Sans compter le gaz butane, les médicaments où les opérateurs économiques qui font transiter les produits de première nécessité vers le Sud», a souligné Arnauld Engandji.

La route Ovan-Makokou rit jaune cependant, car cette solution ne résoudra pas tous les problèmes auxquels elle est confrontée. En saison des pluies, les bourbiers y sont monnaie courante. Très glissante en cette période, la route oblige les automobilistes à rouler au pas. Il faut alors trois heures, voire quatre, pour parcourir les 94 km qui séparent Ovan de Makokou. Alors qu’il faut à peine une heure pour les 116 km de Lara-Ovan.

Durant son premier septennat, Ali Bongo s’était engagé à construire cette route. Parti de Lalara à Ovan, en passant par Koumameyong, les travaux s’étaient brusquement arrêtés faute de financements. L’entreprise chinoise adjudicataire du marché avait abandonné le chantier après avoir déblayé une bonne partie du tronçon, tout en créant des déviations pour limiter le nombre des virages. Les ponts provisoires et les déviations temporaires sont devenus des ouvrages permanents à l’origine des accidents de circulation notamment.

«Nous avons un marché d’aménagement sur la route Ovan-Makokou. Ce marché est en cours mais en attendant, il faut faire face aux problèmes qui se présentent à nous. Et ça, c’est le rôle des Travaux publics. Nous remercions les opérateurs économiques qui ont accompagné la direction des Travaux publics dans cette mission commando. Mais notre ambition est que cette direction soit suffisamment outillée pour affronter ce genre de situations», a conclu le ministre de l’Equipement.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Moudounga Parfait terence dit :

    Entièrement en latérite, cette route est un véritable calvaire pour les automobilistes, notamment durant l’hivernage.

    L’hivernage ???
    De quelle saison s’agit t-il ?

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