Gabon Special Economic Zone (GSEZ) a organisé sa rencontre annuelle avec ses parties prenantes, le 26 février la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok. Une manière pour l’opérateur d’intégrer dans ses activités, les préoccupations sociale, environnementale, éthique, des droits de l’Homme et de consommation.

Un moment de la concertation publique entre GSEZ et ses parties prenantes, le 26 février 2019 à la Zerp de Nkok. © Gabonreview

 

Dans le cadre de sa démarche de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), Gabon Special Economic Zone (GSEZ) a organisé sa rencontre annuelle avec les parties prenantes à ses activités, le 26 février à la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok. Cette concertation publique visait à présenter la Zerp et le mécanisme de gestion des plaintes, aborder les projets à venir et échanger avec l’ensemble des parties prenantes dans une démarche participative.

Ghyslain Pothier entretenant les parties prenantes. Et, Faustin Mounguengui face à la presse. © Gabonreview

En termes d’évolution de la Zerp en 2018, GSEZ a attiré 34 investisseurs dont 13 sont entrés en production la même année. A ce jour, cette zone économique compte 144 entreprises créées, dont 66 actuellement en production. Au niveau de la main d’œuvre, GSEZ revendique 1450 emplois créés en 2018, soit un total de 4600 à ce jour.

Dans les domaines de la santé, sécurité, environnement et social, le responsable de performance ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) de GSEZ a affirmé que beaucoup de choses ont été faites. «Nous avons la mise en place de toute la structure de santé, sécurité, environnement et aspects sociaux. Nous avons également obtenu les normes ISO 9001, 14 001 et 18 001. Celles-ci couvrent les aspects de gestion, environnement et santé-sécurité. Nous avons également déployés beaucoup d’efforts pour les communautés. Il y a notamment eu Vision pour tous, la mise en place d’une caserne de sapeurs-pompiers à Nkok, mais qui pourra aussi intervenir au niveau de Ntoum et ses environs», a expliqué Ghyslain Pothier.

Au niveau environnemental, le responsable de performance ESG a évoqué des travaux en cours sur un système de monitoring pour la qualité des eaux de surface, l’air et le niveau sonore. Objectif : renseigner sur ce qui est généré par les activités industrielles et qui pourrait être nocif pour l’environnement, à Nkok et ses environs. «Les données recueillies nous permettront de définir des plans d’actions et apporter des correctifs aux éventuels cas de pollution de toute sorte», a souligné Ghyslain Pothier.

Prenant part à cette rencontre, les populations environnantes de la Zerp ont évoqué un bilan mi-figue mi-raisin. «La création de la Zerp de Nkok apporte beaucoup à la population gabonaise, notamment en termes d’emplois. Mais depuis 2011, les populations environnantes ont constaté beaucoup d’effets pervers. Il s’agit notamment de plusieurs cours d’eau devenus marécageux, les fumées nocives provenant des fonderies installées dans la Zerp», a regretté un habitant d’Essassa. «Plusieurs plaintes ont été adressées à GSEZ et nous espérons qu’elles trouveront une oreille attentive à l’issue de cette consultation publique», a ajouté Faustin Mounguengui.

Des préoccupations que GSEZ entend effectivement prendre en compte. Sur la qualité de l’air par exemple, Ghyslain Pothier a fait des confidences sur un travail mené avec les entreprises de la Zerp, pour les encourager à changer leurs pratiques. «Nous pouvons influencer les usines de la Zerp avec les fourniture de services pour améliorer leurs pratiques en termes de santé, sécurité ou environnement. Nous disposons de spécialises pour cela. Toutefois, nous n’avons pas le pouvoir d’infliger des amendes. C’est au gouvernement de le faire», a conclu le responsable de performance ESG de GSEZ.

 
GR
 

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