Le ministre du Tourisme a décliné les objectifs de l’exercice 2019 de son département à la presse, le 9 mai à Libreville. Entre réformes institutionnelles et plan d’action stratégique, l’ambition de Marie-Rosine Itsana est d’imprimer une nouvelle dynamique dans ce secteur prometteur.

Marie-Rosine Itsana lors du déjeuner de presse. © Gabonreview

 

Photo de famille à l’issu du déjeuner de presse. © Gabonreview

Marie-Rosine Itsana fera-t-elle entrer le tourisme gabonais dans une phase plus positive ? Si ce secteur n’a pas encore permis de faire décoller la destination Gabon, il dispose, selon le ministre, des atouts indéniables pour assoir les bases d’une croissance vertueuse. En 2015, a-t-il souligné au cours d’un déjeuner de presse le 9 mai, l’achat des souvenirs a rapporté 2,9 milliards de francs CFA. La contribution du secteur au PIB était estimée à 3% en 2016. En 2018, dix mille touristes ont été enregistrés au Gabon. Si ces chiffres assez évocateurs suggèrent une certaine vitalité du secteur, ils soulignent cependant la nécessité de faire mieux.

Face à la presse, Marie-Rosine Itsana a présenté les objectifs du gouvernement et les actions à mener cette année pour imprimer une nouvelle dynamique dans ce secteur prometteur. Déjà, elle compte remodeler le cadre institutionnel pour répondre à cette exigence. «Nous avons initié un projet de décret qui est en examen sur la table du gouvernement», a-t-elle fait savoir, indiquant par ailleurs que la loi portant organisation, réglementation du secteur touristique est soumise à l’appréciation du Parlement, initiée par Madeleine Berre, portée par Alain-Claude Bilie-By-Nze, cette loi sera à l’épreuve le 28 mai à l’Assemblée nationale, lors de l’audition de Marie-Rose Itsana. «Le ministère a besoin de cette loi pour pouvoir mettre en place le Fonds de développement touristique prévu» ; cette loi permettra de mieux réglementer le secteur. «Le chef de l’État a décidé de faire du tourisme un véritable levier de croissance. D’où l’importance de la loi pour sa mise en œuvre», a-t-elle déclaré.

La quête d’une stratégie nationale

Estimant que le secteur touristique souffre de sa «transversalité», Marie-Rose Itsana a souligné qu’il y a beaucoup de commerces qui ne sont pas identifiés comme étant des contributions touristiques. «Ça biaise la contribution du tourisme au niveau du tableau de bord de l’économie. La loi va venir réguler cela. Ça permettra d’intégrer et de définir ce qui est considéré comme activité touristique afin de mieux apprécier l’apport du secteur au PIB», a-t-elle souligné. Il sera également question de revoir les statuts de l’Agence gabonaise de tourisme (Agatour) pour déterminer le fonctionnement et l’organisation de cette structure. Ceci, d’autant plus que «l’Agatour ne dispose pas de statuts juridiques».

En quête d’une stratégie nationale du tourisme, le ministère organisera ce mois de mai des rencontres qui réuniront les acteurs du secteur afin de définir ladite stratégie. Selon Marie-Rosine Itsana, elle servira à améliorer la visibilité du Gabon en déterminant une offre clé et en mettant un accent particulier sur des zones d’intérêt touristique. Soit, l’identification des niches qui permettraient de contourner certains obstacles liés notamment aux infrastructures routières. Les rencontres nationales devraient permettre d’adopter et valider cette stratégie nationale qui présentera le plan d’action pour le développement du secteur.

En termes de promotion, Marie-Rosine Itsana annonce « Promo vacance », une promotion lancée par l’Agatour pour inciter les gens à visiter l’intérieur du pays. Elle devrait avoir lieu la fin de ce mois. Elle annonce également quelques réalisations : un guide touristique dont la conception est à ce jour à 80%, une carte des circuits dont la conception est à 75%, ainsi qu’une plateforme digitale censée valoriser le patrimoine national et les opérateurs locaux.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. natty dread dit :

    c’est en mai 2019, donc à 6 mois de la fin de l’année qu’elle fait le bilan pour…2019!!! ça c’est ce qu’on appelle de la prospective à la gabonaise sauce odika! vraiment du n’importe quoi, triste sort que connaît ce pays, cet ex-eldorado s’enterre doucement mais sûrement…amen!

  2. Dugabon Robert dit :

    Faire du tourisme une affaire d’Etat c’est TRES bien et je souscris à toutes les initiatives qui vont dans ce sens MAIS car il y a un gros MAIS. J’ai reçu plusieurs fois des amis (retraités et fortunés) de France et de la famille; nous avons donc visité les endroits caractéristiques de Libreville et de son agglomération où nous avons été maintes et maintes fois contrôlés (ils étaient déjà TRES agacés)…nous pensions pouvoir aller jusqu’à NTOUM voire OYEM et Lambaréné…pourtant pas loin NTOUM …mais devant le nombre épouvantable de barrages de police et de gendarmerie – et ce qu’ils demandaient pour passer sans compter, pour quelques uns,une « politesse » TRES limite – mes visiteurs m’ont demandé de faire demi-tour et de rentrer à LBV ; leur séjour, qui devait être de 21 jours, s’est limité à 10 jours…et ils ont pris la direction du Sénégal pour terminer leur vacances en Afrique et y dépenser probablement pas mal d’argent. Il est évident – m’ont-ils dit – qu’ils ne remettront plus jamais les pieds au Gabon…et de faire de la publicité !!!QUAND COMPRENDRONS NOUS QUE CES GENS SUR LA ROUTE NUISENT FORTEMENT A L ECONOMIE DU PAYS ??? font que les prix augmentent et font fuir les touristes ??? NOTRE PAYS SE TIRE UNE BALLE DANS LE PIED CHAQUE JOUR.

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