Si le gouvernement appelle les partenaires sociaux à signer une trêve sociale de 3 ans, le Congrès des agents publics, parapublics et privés de l’État (Cappe) lui propose de se pencher sur le cas BR Sarl afin que la paix sociale recherchée soit effective.

Le président du Cappe, Emmanuel Mve Mba. © D.R.

 

Le président du Congrès des agents publics, parapublics et privés de l’État (Cappe) donne quelques jours au gouvernement pour se pencher sur le sort des victimes de BR Sarl. Un établissement de microfinance qui promettait d’énormes intérêts à ses clients et qui a fait faillite en emportant les économies d’environ 18 000 épargnants. Le Cappe conditionne d’ailleurs la signature de la trêve sociale de 3 ans sollicitée par le gouvernement par la prise en compte de la requête des victimes de BR Sarl.

Pour mieux préparer cette démarche, le Collectif des clients de BR Sarl a tenu une assemblée générale le 20 janvier au siège du Cappe. «Nous plaidons que l’Etat gabonais puisse nous venir en aide», a déclaré Marie-Louise Bouanga, la présidente dudit collectif. Pour le président du Cappe qui assure par ailleurs la présidence de l’Union internationale des services publics et assimilés, le gouvernement devrait favorablement répondre à cette sollicitation à l’heure où il appelle les partenaires sociaux à signer une trêve sociale. «Dans le souci de respecter l’État de droit et de préserver la paix sociale, le Cappe vient, ce jour, interpeller les plus hautes autorités publiques en tête desquelles, le chef de l’État, l’Assemblée nationale et le Sénat afin que cette situation trouve une solution dans l’immédiat, au moment où le gouvernement sollicite une trêve sociale avec les travailleurs que nous sommes», a déclaré Emmanuel Mve Mba.

Le Cappe estime qu’il n’y a pas la crise au Gabon, au regard des milliards siphonnés dans les caisses de l’État par de hauts cadres de l’administration. Il invite le gouvernement à contenter les victimes de BR Sarl. «Régler un problème de 40 milliards, 70 milliards, ça ne représente rien au gouvernement gabonais», a soutenu Emmanuel Mve Mba. Le Cappe qui conditionne la signature de la trêve sociale par la prise en compte de la requête des victimes de BR Sarl a donné quelques jours au gouvernement pour trouver une solution définitive à cette question.

Pourtant, en décembre dernier, le président de cette plateforme syndicale avait indiqué que le gouvernement avait mis en place une commission technique pour le traitement du cas BR Sarl. Lors d’un séjour à Genève, en Suisse, avait-il soutenu, il avait déposé auprès du tribunal international du commerce une plainte pour que les épargnants de BR Sarl entrent en possession de leur argent volé. Le tribunal, indiquait Emmanuel Mve Mba, devait saisir l’État gabonais. Raison pour laquelle la commission technique composée du Cappe, du Collectif des clients de BR Sarl et du gouvernement avait été mise en place. Si le tribunal est saisi, la commission technique tripartite est en place, pourquoi conditionner à la signature de la trêve sociale par le traitement de l’affaire BR Sarl? Changement de stratégie ou choix opportuniste ? Le gouvernement saura apprécier.

 
GR
 

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